Discours de Sidney Sokhona à Beyrouth – Assemblée nationale
Sidney Sokhona, 1er vice-président de l’Assemblée nationale mauritanienne, appelle à la solidarité afro-asiatique lors de la conférence de Beyrouth.
Discours du Premier Vice-président de l’Assemblée nationale de la République Islamique de Mauritanie, Monsieur Sidney Sokhona, à l’occasion de la Conférence générale du Conseil parlementaire afro-asiatique
Beyrouth, 8-9 septembre 2025.
Excellences,
Mesdames et Messieurs les Présidents des Assemblées parlementaires et syndicales d’Afrique et d’Asie ,
Distingués représentants des organisations régionales et internationales,
Chers collègues,
C’est avec une profonde émotion et une grande fierté que je prends la parole, en ce lieu chargé d’histoire qu’est le Parlement libanais, et dans cette capitale magnifique et résiliente qu’est Beyrouth.
Je le fais au nom du Président de l’Assemblée nationale de la République Islamique de Mauritanie, son Excellence Mohamed Bamba Meguett, de ses membres, et en mon nom personnel.
Beyrouth, symbole de courage et de culture, nous accueille aujourd’hui pour ouvrir une nouvelle page de l’histoire afro-asiatique.
Ici, nous réaffirmons une ambition commune : faire du Conseil parlementaire afro-asiatique non seulement un cadre institutionnel, mais un véritable espace de Choura, de dialogue et de fraternité, où se rencontrent nos expériences, nos espoirs et notre sagesse.
Notre horizon est clair, et partagé :
Consolider la démocratie et la Choura comme piliers de nos institutions ;
Mettre en valeur nos expériences législatives et syndicales ;
Promouvoir la bonne gouvernance et renforcer les capacités de nos parlements ;
Défendre avec force les valeurs universelles de paix, de stabilité et d’harmonie; Promouvoir l’aide et le développement des pays africains et asiatiques en faveur de leurs populations vulnérables.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je tiens à exprimer ma gratitude à celles et ceux qui ont rendu possible cette rencontre, parfois dans des conditions difficiles.
Mes remerciements les plus sincères vont en particulier à M. Saoud Al Hujeylane, Président de la Fédération internationale des syndicats d’Afrique et d’Asie, initiateur de ce projet et qui, depuis plus d’une année s’investit corps et âme, n’épargnant aucun sacrifice, pour que ce projet devienne une réalité.
À travers sa vision, sa patience et sa persévérance, ils nous fournit l’exemple de ce que signifie croire en un projet et lui donner vie. Mes remerciements vont également à son Excellence Mohsen Al-Mandalawi, 1er Vice-président du Parlement irakien, Président du Conseil parlementaire afro-asiatique, au Secrétariat général du Conseil et au comité d’organisation.
Mes chers collègues,
Nous nous retrouvons à une époque où le multi-latéralisme s’affaiblit, où les populismes s’installent, et où la solidarité internationale vacille.
Mais face à ces vents contraires, l’Afrique et l’Asie ne doivent pas se taire. Elles doivent élever leur voix, unir leurs énergies et conjuguer leurs efforts.
Car nos deux continents détiennent des atouts uniques : une jeunesse vibrante et créative, des ressources abondantes, et une diversité culturelle sans égale.
Ce sont là les fondations d’un avenir où l’Afrique et l’Asie ne seront plus spectatrices, mais actrices centrales du destin mondial.
Mais cet avenir ne se décrète pas : il se construit dès aujourd’hui, à travers la justice, la démocratie, la bonne gouvernance et le développement durable. Et c’est ici que la coopération interparlementaire et intersyndicale prend tout son sens : elle est un levier puissant pour affronter ensemble les défis de notre temps – les changements climatiques, les inégalités économiques, la paix et la stabilité.
Honorables collègues,
Le Conseil que nous voulons ériger ne sera pas une institution de plus : c’est le reflet d’une conviction profonde – celle que l’Afrique et l’Asie, fortes de leurs racines et de leur diversité, peuvent tracer ensemble une voie de solidarité, de dignité et de progrès partagé.
En ouvrant aujourd’hui cette nouvelle page à Beyrouth, nous faisons le choix de l’espérance et de la fraternité.
Que ce Conseil devienne un phare de dialogue, une passerelle d’unité et une lumière pour nos deux continents, et au-delà, pour l’humanité tout entière. Mesdames et Messieurs
Je ne saurai terminer mon propos sans évoquer la terrible tragédie que vit le peuple palestinien frère à Gaza et en Cisjordanie et la politique d’expansion et d’extermination menée par le gouvernement d’extrême droite israélienne dont il est victime. Nous appelons la Communauté internationale à agir pour mettre fin à ce calvaire par la mise en place d’un cessez-le-feu mmédiat et permanent pouvant conduire à une solution juste et durable de la question palestinienne sur la base du principe de deux États.
Je vous remercie de votre aimable attention.