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Deux succès diplomatiques et économiques majeurs pour la Mauritanie sous El Ghazouani

La Mauritanie vient de réaliser deux percées diplomatiques et économiques notables qui méritent d’être saluées.

Dans un climat régional tendu, la Mauritanie vient d’enregistrer deux succès diplomatiques et économiques majeures : un financement inédit de deux milliards de dollars obtenu à Vienne et l’accession d’un de ses ressortissants à la tête de la Banque africaine de développement. Ces succès traduisent une stratégie de positionnement régional affirmée du président Mohamed Cheikh El Ghazouani, qui mise sur la stabilité et la coopération pour hisser le pays au rang d’acteur respecté sur la scène internationale.

Dans un contexte régional marqué par une instabilité persistante, la Mauritanie vient de réaliser deux percées diplomatiques et économiques notables qui méritent d’être saluées. En moins de deux semaines, le pays a enregistré deux succès significatifs sur la scène internationale : d’une part, l’obtention d’un financement exceptionnel de deux milliards de dollars lors d’une rencontre stratégique avec des fonds d’investissement à Vienne, en Autriche ; d’autre part, la nomination d’un candidat mauritanien à la tête de la Banque africaine de développement (BAD), lors de son assemblée à Abidjan.

Ces avancées, bien que distinctes dans leur nature, témoignent d’une même dynamique : celle d’un repositionnement actif de la Mauritanie sur l’échiquier international, sous la conduite du président Mohamed Cheikh El Ghazouani. En obtenant l’attention et la confiance d’investisseurs internationaux à Vienne, Nouakchott affiche clairement sa volonté d’attirer des capitaux étrangers pour financer son développement et diversifier une économie encore largement dépendante de ses ressources naturelles.

Le soutien affiché à la candidature mauritanienne à la présidence de la BAD, institution stratégique pour le financement du développement sur le continent, est quant à lui un signal politique fort. Il illustre non seulement le capital diplomatique dont dispose la Mauritanie au sein des organisations panafricaines, mais aussi l’adhésion d’un grand nombre de pays africains à une vision de coopération que le pays entend promouvoir.

Ce double succès s’inscrit dans une stratégie plus large d’équilibre diplomatique poursuivie par Nouakchott. La Mauritanie cultive depuis plusieurs années une posture de neutralité constructive avec l’ensemble de ses voisins : l’Algérie, le Maroc, le Sénégal, le Mali, et au-delà, les partenaires du Maghreb, du Sahel et de l’Afrique subsaharienne. Une diplomatie de bon voisinage, fondée sur la stabilité intérieure, le dialogue et l’ouverture, qui contraste avec les bouleversements politiques que connaissent plusieurs États de la région sahélienne.

Alors que le Sahel est devenu l’un des épicentres de la conflictualité mondiale — entre coups d’État, terrorisme et retrait des forces internationales — la Mauritanie réussit, pour l’instant, à préserver une forme de stabilité institutionnelle. Elle parvient même à transformer cette stabilité en un avantage comparatif pour nouer des alliances stratégiques avec des partenaires occidentaux, arabes et asiatiques.

Au-delà des chiffres et des nominations, c’est cette capacité de projection régionale et continentale qui semble aujourd’hui redonner un souffle à la politique étrangère mauritanienne. Si des défis majeurs subsistent sur le plan interne — inégalités sociales, accès aux services de base, gouvernance — ces récentes percées diplomatiques pourraient constituer un levier précieux pour mobiliser davantage de ressources et d’alliés dans la poursuite d’un développement inclusif.

La crédibilité internationale ne se décrète pas, elle se construit. Et la Mauritanie semble, à sa manière, vouloir en poser les jalons.

Rédaction Rapide info

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