Deux poids, deux mesures : une injustice persistante en Mauritanie
Dans cette tribune, Samba Thiam dénonce le traitement injuste réservé à Biram Dah Abeid pour avoir osé parler du racisme d'État et de l'esclavage en Mauritanie. Il critique l'attitude sélective des autorités et de certains intellectuels mauritaniens qui ferment les yeux sur ces mesures cruelles, tout en stigmatisant ceux qui les dénoncent.
J’avoue ne pas comprendre l’attitude de deux poids deux mesures qui gouverne et nos autorités et certains de nos hommes politiques et intellectuels – ils sont nombreux – !
Pour avoir dénoncé le racisme d’Etat et l’esclavage en Mauritanie à Bruxelles –réalité structurelle indéniable du pays – , Biram suscite une levée de boucliers, sans commune mesure ces derniers temps ; (en représailles, des citoyens pacifiques venus l’accueillir subissent une répression violente des forces d’ordre…)
Ces gens qui s’offusquent de cette dénonciation ne font rien ou presque rien pour dénoncer, avec force et vigueur de l’intérieur, cette réalité cruelle des choses.
La plupart ferment les yeux sur cette réalité ou ne la critiquent que du bout des lèvres …
Ainsi, non seulement on ne compatit avec les victimes, mais en plus on leur refuse jusqu’à toute possibilité de crier leur douleur à la face du monde !!!
Biram est voué aux gémonies » pour dit-on – avoir terni l’image de la Mauritanie ‘’(ternie en réalité par ses propres gouvernants de par leur politique nocive )..et pour avoir exprimé , ajoute-t- on, des propos racistes … Or tous les jours que Dieu fait, nous observons dans l’autre camp des brebis galeuses qui vomissent ouvertement leur racisme, assumé, sans coups férir ! Jusqu’à ce diplomate de Ghazouani qui ne cache même plus sa haine viscérale anti- peule !
La loi est une, neutre et impersonnelle et ne saurait être appliquée sélectivement …à la tête du client …Comme nous l’observons en ce moment dans la délivrance , en cours, des récépissés de partis politiques … Soyons réalistes, objectifs et ressaisissons- nous chers compatriotes.
Samba Thiam Président des FPC