Accueil |

Député Biram : « Encouragé par la nomination de Ould Diay, mais des réalisations inexistantes »

Député Biram : « Encouragé par la nomination de Ould Diay, mais des réalisations inexistantes »

Lors de la discussion du programme gouvernemental dimanche, le député Biram Ould Dah Ould Abeid a exprimé sa déception face aux performances du gouvernement dirigé par le Premier ministre Mokhtar Ould Diay. Bien qu’il ait initialement salué la nomination de ce dernier, espérant un changement significatif, il estime aujourd’hui que les réalisations promises n’ont pas été au rendez-vous.

Le député a souligné que le programme présenté par le Premier ministre à son entrée en fonction a suscité des attentes importantes, mais que ces engagements sont restés lettre morte. Selon Ould Abeid, cette situation reflète un écart considérable entre les promesses faites et leur mise en œuvre concrète.

« L’impression positive initiale que j’avais du Premier ministre était en grande partie influencée par l’appui du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, » a déclaré Ould Abeid. Toutefois, une fois les limites de cette administration évidentes, il affirme ne pas avoir hésité à revoir son jugement et à critiquer ouvertement le gouvernement.

En outre, le député a exprimé des préoccupations concernant l’après-Ghazouani, estimant que le gouvernement semble davantage occupé par des stratégies pour éviter éventuellement des conséquences judiciaires pour certains de ses membres après la fin du mandat présidentiel. « Le seul moyen pour certains éléments du pouvoir d’éviter la prison semble être de quitter le pays, » a-t-il déclaré sans détour.

Biram Ould Dah Ould Abeid a également critiqué ce qu’il perçoit comme une absence de démocratie réelle dans le pays. Il a notamment dénoncé le climat de répression vis-à-vis des opinions divergentes, citant comme exemple l’impossibilité de critiquer l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz sans subir des représailles, qu’elles soient directes ou voilées.

« La plus grande preuve de cette impunité est l’absence de responsabilisation concernant les responsables du meurtre de sept jeunes à Sélibabi, » a-t-il affirmé. Selon lui, les personnes impliquées dans cette tragédie continuent de siéger dans les plus hautes sphères du gouvernement, ce qui constitue une insulte aux familles des victimes et un symptôme d’une justice inefficace.

Cependant, de son côté, le gouvernement défend fermement son bilan. Dans une réponse indirecte aux critiques, il a souligné qu’il s’est conformé aux grandes lignes du programme présidentiel « Mon ambition pour la patrie », présenté par le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani. Ce programme met l’accent sur des réformes structurelles visant à améliorer les conditions de vie des citoyens, renforcer l’état de droit et promouvoir le développement économique.

Le gouvernement insiste sur des avancées notables, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des infrastructures, ainsi que sur les efforts faits pour lutter contre la corruption. Selon ses défenseurs, les résultats tangibles de ces initiatives prennent du temps à se concrétiser, mais les bases sont en place pour un avenir prometteur.

Ce discours marque une prise de position forte de la part du député Biram Ould Dah Ould Abeid, qui se pose une fois de plus comme un critique acerbe du pouvoir en place. Il appelle à des réformes profondes pour restaurer la confiance des citoyens dans leurs institutions et mettre fin à ce qu’il qualifie de « statu quo inacceptable ». Toutefois, le gouvernement, lui, affirme avancer avec conviction sur la voie tracée par le programme présidentiel.

Articles similaires