Déclaration de l’UFP sur les relations de bon voisinage et la coopération avec le Mali
Déclaration
Sauver les relations de bon voisinage et la coopération avec le Mali, une priorité nationale
Ce que nous redoutions depuis longtemps commence malheureusement à se concrétiser. La dégradation de la situation sécuritaire dans la bande frontalière avec la République du Mali, met directement en danger la vie et les biens de nos concitoyens, éleveurs et commerçants, pris dans les confrontations opposant le gouvernement malien à des groupes rebelles et jihadistes, alors que se dégradait le sort des ressortissants respectifs vivant depuis toujours dans la sécurité et la paix dans nos deux pays frères .
Nous avions, il y a un an, appelé à nous préparer au pire tout en déployant les efforts nécessaires pour l’éviter. Malheureusement, notre appel n’a pas été entendu; nous n’avons constaté aucune mesure significative en ce sens. Aujourd’hui, suite à la décision de renvoi des migrants maliens « sans papiers » par le gouvernement mauritanien et la la décision de fermeture des commerces » non enrégistrés » appartenant à des Mauritaniens de la part des autorités maliennes ainsi que celle de bloquer l’accès de leur territoire à nos éleveurs, officiellement en raison de la gravité de l’insécurité dans les régions de Nioro et de Kayes, il devient impératif d’agir afin de limiter les conséquences de cette crise.
L’Union des Forces de Progrès, convaincu que la recherche d’une issue à cette crise constitue la priorité nationale:
1. Exhorte les gouvernements des deux pays à éviter la logique de l’affrontement et de l’escalade dans une conjoncture complexe et délicate, où chacun a besoin de l’autre pour préserver ses intérêts vitaux, tant sécuritaires qu’économiques, et de s’en tenir plutôt aux règles de bon voisinage et de franche coopérationn pour circonscrire et transcender la crise actuelle;
2. Exhorte la presse, les leaders d’opinion et les blogueurs à s’abstenir d’attiser les sentiments de haine entre les deux peuples frères et, au contraire, à s’opposer aux appels à la confrontation et à l’escalade.
3. Insiste auprés de tous, sur la nécessité de ne pas utiliser les communautés comme otages ou comme moyen de pression, afin d’éviter toute escalade menant à une situation plus grave, similaire à la tragédie de 1989 entre la Mauritanie et le Sénégal.
4. Réaffirme que le respect des droits des colonies étrangères doit être garanti en toutes circonstances, indépendamment de tensions diplomatiques ou sécuritaires. Nous demandons à notre gouvernement de veiller au traitement fraternel et au respect scrupuleux des droits des ressortissants maliens en Mauritanie, et nous appelons le gouvernement malien à mettre fin aux tracasseries infligées à nos éleveurs et à nos commerçants.
5. Exprime notre solidarité avec la Zaouïa Hamawiyya, ses disciples ainsi qu’avec les habitants de Nioro, aujourd’hui assiégés. Nous appelons à une coordination entre nos deux pays afin d’assurer la sécurité à cette zone de convergence de nos intérêts spirituels et économiques communs.
6. Demande aux autorités mauritaniennes de prendre des mesures urgentes en prévision d’une éventuelle prolongation de la fermeture des frontières entre les deux pays, notamment à travers l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’urgence destiné à sauver notre cheptel dans les régions de l’Est, qui dépend traditionnellement des pâturages maliens durant au mois six mois de l’année.
07/9/2025
Département de la Communication