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De bourreau au leadership mondial des droits humains :

Un autre épisode du délire makhzenien

Contribution

De bourreau au leadership mondial des droits humains : Un autre épisode du délire makhzenien

La candidature du Maroc à la présidence du Conseil des droits de l’homme de l’ONU est, en soi, un pas aussi téméraire qu’insultant pour la communauté internationale. Le Maroc tente ainsi de mettre mains basses sur cet organe onusien pour tenter de s’absoudre de ses propres violations contre son propre peuple et vouloir se positionner, au sein de la communauté internationale, en défenseur « illégitime » de la question.

Cette ambition démesurée d’une diplomatie marocaine en déroute n’a d’explication et de motivation que la focalisation insistante contre, justement, la communauté internationale et des ONGs spécialisées, sur la situation préoccupante des droits de l’homme au Maroc, la paupérisation rampante du peuple marocain et l’enfer qu’il vit face à une gouvernance dictatoriale impitoyablement oppressive, tant sur le plan de la liberté d’expression politique que contre sa marginalisation sociale au profit d’une oligarchie  financière, économique et politique protégée et bénie par le Makhzen.

Oubliant la situation propre du Maroc ou, plus à propos, voulant en faire l’impasse et s’en défendre en la reléguant, le Maroc se voit rêver ainsi de présider le Conseil des droits de l’homme, « monitorer » et surveiller la situation des droits de l‘Homme dans le monde. Rien que cela, pour un régime qui n’a survécu que par l’oppression tant à l’interne qu’au Sahara Occidental.

Comment peut-il advenir qu’un pays d’Apartheid puisse présider cet illustre organe des Nations Unies pendant que les prisons de Tazmamart, de Kenitra et d’autres éparpillées dans tout le territoire marocain, n’ont pus d’espace pour interner les faux accusés d’opinions politiques et de défense de la dignité humaine ou encore, les leaders et autres militants de l’indépendance du Sahara Occidental et des journalistes privés de liberté ?

Nous nous contentons d’alerter sur la situation des droits de l’homme au Maroc sans parler de l’oppression documentée à laquelle est confronté , dans sa chair, le peuple du Sahara Occidental, dans ce territoire, où se déroule une véritable chasse des sahraouis sans témoins, ni témoignage de la torture, de la confiscation de leur liberté, des bastonnades et du déni humain qu’ils subissent au quotidien.

Rabat interdit, en effet, systématiquement toute enquête indépendante ou d’observateurs neutres d’enquêter sur  la situation des droits de l’homme à El-Ayoune, Dakhla et autre territoire militairement et administrativement occupé par la force, la bastonnade de la répression policières. Son refus d’autoriser la Minurso de surveiller la situation des droits de l‘homme au Sahara Occidental est la preuve de sa culpabilité.

Mohamed El-Abassi, ex-diplomate

lapatrienews

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