Crise migratoire aux Canaries : une urgence humanitaire touchant les enfants
Crise migratoire aux Canaries : une urgence humanitaire touchant les enfants
El Hierro, le dernier point d’ancrage de l’odyssée migratoire
El Hierro et La Restinga, au sud de l’île, figurent parmi les principaux points d’arrivée des cayucos en provenance d’Afrique. Sur cette dangereuse route migratoire de l’Atlantique, les conditions de traversée sont souvent dramatiques, avec des embarcations surchargées accueillant parfois plus de deux cents personnes. Cette situation périlleuse a engendré en 2024 une hausse tragique du nombre de décès, selon Caminando Fronteras, avec 10 457 victimes recensées, soit une augmentation de 58 % par rapport à l’année précédente.
Le rapport souligne que les enfants sont généralement les plus protégés à bord, arrivant souvent dans un meilleur état physique. Cependant, les conséquences psychologiques de cette traversée périlleuse sont lourdes. Dans les centres d’accueil de l’île, de nombreux enfants présentent des troubles tels que des cauchemars et une attitude d’absence durant les premières semaines.
Une mobilisation politique essentielle
Lors de la visite d’une délégation parlementaire les 30 et 31 janvier, des députés de la Commission de l’Enfance et de la Jeunesse ont pu constater l’ampleur de cette crise humanitaire. Plusieurs centres, notamment à La Restinga, tentent d’assurer un soutien psychologique et matériel à ces jeunes migrants.
Amnesty International a récemment publié un rapport détaillé sur la situation des enfants migrants, mettant en lumière des recommandations urgentes pour une gestion cohérente et respectueuse des droits humains. Le groupe parlementaire Sumar appelle ainsi à une politique migratoire solide, cohérente et coordonnée, afin de mettre fin à cette fragmentation institutionnelle.
Des rêves immuables malgré les tragédie
Face à cette crise, la réalité demeure poignante : des milliers de personnes continuent de braver l’océan, mus par des rêves d’une vie meilleure, échappant à la violence ou à la misère. Les mers ont peut-être changé, mais les espoirs des peuples, eux, restent intacts, rappelant les migrations historiques vers l’Amérique latine ou l’Europe.
Rédaction Rapide info avec agences