Coopération internationale : La Russie et l’Afrique symbolisent leur partenariat par un jardin dédié au parc de l’université de Sirius
Coopération internationale : La Russie et l’Afrique symbolisent leur partenariat par un jardin dédié au parc de l’université de Sirius.
La première Conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique, 9 et 10 novembre 2024, avec ses rencontres bilatérales et plénières, a été assortie de trois déclarations communes. Elles portent sur le renforcement de la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, les questions actuelles de l’exploration et de l’utilisation de l’espace extra-atmosphérique à des fins pacifiques et sur les mesures visant à établir un système juste et équitable de la sécurité internationale de l’information. L’une des marques indélébiles de la première Conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique, c’est l’inauguration du jardin de l’amitié russo-africaine, un espace situé au parc d’attraction de l’université scientifique et technologique de Sirius.
L’inauguration de ce jardin est intervenue le dimanche, 10 novembre, en présence de nombreuses personnalités russes et africaines, dont le représentant spécial du président russe pour le Moyen-Orient, Mikhaïl Bogdanov, et le ministre des affaires étrangères de la Mauritanie, Mohamed Salem Ould Merzoug, représentant le président de l’Union africaine. Dans ce jardin, sont plantés 65 oliviers, soit un pour chaque pays ou organisation internationale d’Afrique. Selon le diplomate russe, Mikhaïl Bogdanov, « Depuis l’Antiquité, les oliviers incarnent la paix et l’harmonie, c’est ce que nous recherchons ensemble. L’olivier est une plante vivace, tout comme les relations russo-africaines traditionnellement amicales et éprouvées. Ces arbres sont connus pour leur résilience et leur capacité à survivre à n’importe quelle catastrophe, tout comme les peuples de Russie et d’Afrique dans leur lutte pour la souveraineté, la justice et l’égalité ».
Un espace dédié qui est, lui-même, logé dans une aire attractive, avec ses jets d’eau, ses designs artistiques et logo des jeux olympiques (pour rappel, c’est cette cité de Sotchi, bordée par la Mer noire, qui a abrité les Jeux olympiques d’hiver de 2014). L’université scientifique et technologique de Sirius, lieu de haute performance de savoir, a, elle, pour objectif de préparer et d’éduquer la future élite scientifique et technologique de la Russie, en créant un modèle d’éducation qualitativement nouveau basé sur la combinaison d’activités éducatives, scientifiques et innovantes dans des domaines prioritaires définis par la stratégie de développement scientifique et technologique de la Russie. C’est une université qui réunit des étudiants, des scientifiques de renommée mondiale, des jeunes scientifiques et des industries russes de premier plan, des entreprises, des universités et des centres de recherche.
« Nous sommes honorés de la solidité des liens de partenariat avec la Russie. La Russie et l’Afrique sont de vieux partenaires, et leurs relations sont empreintes de confiance, de respect mutuel, qui se traduisent par ce que nous sommes en train de construire, c’est-à-dire un partenariat stratégique qui soit durable. Nous savons déjà que ce forum est une réussite pour trois raisons. D’abord, c’est la présence massive de notre continent à ce forum. La deuxième raison, c’est le haut niveau de représentation au plan ministériel. E je crois aussi qu’on peut le dire, la richesse des débats et des interventions qui ont à la fois permis une évaluation du chemin que nous avons parcouru et de décider des perspectives communes de coopération entre notre continent
et la fédération de Russie, que nous remercions, encore une fois », ont exprimé des délégations africaines à l’issue de l’inauguration.
Les rideaux sont retombés sur la première Conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique avec trois grandes déclarations communes sur le renforcement de la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, sur les questions actuelles de l’exploration et de l’utilisation de l’espace extra-atmosphérique à des fins pacifiques et sur les mesures visant à établir un système juste et équitable de la sécurité internationale de l’information.
Par le premier acte, les participants dénoncent le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, quels qu’en soient le lieu, l’époque et les auteurs, rejettent la politisation, les doubles standards dans la lutte contre le terrorisme et réaffirment leur ferme volonté à combattre le phénomène.
Relativement à la deuxième déclaration, les parties plaident d’abord pour que les systèmes spatiaux civils, y compris les systèmes commerciaux, et leur infrastructure terrestre, ainsi que les réalisations des sciences, des technologies et des services spatiaux, soient utilisés exclusivement à des fins pacifiques. Ils conviennent ensuite d’intensifier le dialogue dans le cadre du Forum de partenariat Russie-Afrique et dans les foras multilatéraux pertinents sur les questions liées à l’exploration et à l’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique.
Par la troisième déclaration commune, relative aux mesures visant à établir un système juste et équitable de la sécurité internationale de l’information, les participants soulignent l’importance des efforts conjoints pour renforcer les capacités des pays en développement dans la lutte contre les menaces émergentes en matière de sécurité dans l’utilisation des TIC, notamment par la formation du personnel et l’assistance technique. Dans le cadre du développement de l’interaction pratique entre les autorités publiques concernées de leur pays, les participants se sont prononcés en faveur de l’organisation,
en marge du troisième sommet Russie-Afrique, d’une réunion régionale sur la sécurité du numérique et de son utilisation, ainsi que la formalisation du caractère permanent de ces réunions, y compris en conjonction avec les conférences ministérielles du Forum du partenariat Russie-Afrique.
Cette première Conférence ministérielle du Forum de partenariat a réuni, outre les ministres des affaires étrangères et des structures exécutives des associations d’intégration, des ministres sectoriels, des représentants des milieux parlementaires, publics, universitaires, scientifiques et commerciaux russes et de pays africains. Le nombre total de participants a dépassé 1 500 personnes, selon les initiateurs.
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Oumar L. Ouédraogo
Sources infos: Lefaso.net