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Contribution : Qui suis-je ? Que dois-je faire de ma vie ? Quel est le sens de ma vie ?

Contribution :Qui suis-je ? Que dois-je faire de ma vie ? Quel est le sens de ma vie ? Tentative de réflexion.
Dr. Sao Ousmane

« Pensez-y ! Si un jour vous avez besoin d’une main secourable, vous en trouverez une à chaque bout de vos bras. En vieillissant vous vous rendrez compte que vous avez deux mains, l’une pour vous aider vous-même, l’autre pour aider les autres ». Audrey Hepburn (1929 – 1993).

Qui suis-je ? Que dois-je faire de ma vie ? Quel est le sens de ma vie ?
Les humains se posent ces questions depuis des temps immémoriaux. Chaque génération a besoin d’une nouvelle réponse sur ces questions parce que le monde évolue sans cesse et compte tenu de tout ce que nous savons et ne savons pas …. Quelle est la meilleure réponse que nous puissions donner aujourd’hui ?
Quel genre de réponse attendent les gens ? presque toujours quand on les questionne sur le sens de la vie, ils attendent qu’on leur raconte une histoire. « Homo sapiens » est un « animal » qui aime raconter des histoires, qui pense en récits plutôt qu’en chiffres ou en graphiques, et croit que l’univers lui-même est un récit, avec ses héros, ses méchants, ses conflits et ses solutions, ses apogées et ses dénouements heureux ou malheureux. Quand nous recherchons le sens de la vie, nous voulons une histoire qui nous explique ce qu’il en est de la réalité de la vie et de notre rôle dans cette vie. Ce rôle fait de moi un élément de quelque chose qui me dépasse. Il donne sens à la totalité de mes expériences et de mes choix.
Selon un récit populaire raconté depuis des millénaires à des milliards d’humains inquiets, nous faisons partie d’un cycle qui englobe et relie tous les êtres.
Chaque être a une fonction distincte dans ce cycle, comprendre le sens de la vie signifie alors comprendre cette fonction unique. Tout le monde veut vivre une vie heureuse, et bien que la définition du succès et la mesure du bonheur soient différentes pour chacun, certaines qualités fondamentales d’une vie heureuse semblent universelles à la plupart des gens. Des études ont montré que le moment où vous avez commencé votre vie n’a pas d’importance car la manière consciente dont vous vivez votre vie en tant qu’adulte déterminera davantage votre bonheur global tout au long de votre vie que votre situation financière ou même votre bonheur à un âge précoce. Par conséquent, apprendre à vivre une vie meilleure et à se sentir plus positif à l’égard du monde qui vous entoure peut vous aider à vivre une vie heureuse et pleine de sens.
Mener une vie heureuse, c’est remplir cette fonction d’être humain capable de rendre heureux tout en se disant que le bonheur est une quête profondément personnelle, complexe et universelle. Il représente une satisfaction générale face à la vie et à la direction que nous prenons, nourrie par la conviction que notre existence est bonne, significative et utile. Contrairement à l’idée d’un état permanent de plénitude exempt de toute souffrance ou défi, le bonheur est vu comme un équilibre dynamique entre les joies et les peines de la vie. Il s’agit d’une représentation globale de notre vie, influencée par notre capacité à apprécier les moments positifs, à gérer et réguler nos émotions désagréables, et à entretenir des relations saines. Il est essentiel de se rappeler que le véritable enrichissement d’une relation ne réside pas seulement dans l’apparence, mais dans la connexion des cœurs. Les personnes qui possèdent des qualités comme l’empathie, l’honnêteté et la profondeur émotionnelle apportent souvent le plus de joie et de soutien dans nos vies. En cherchant à connaître l’autre au-delà de son apparence, nous découvrons des trésors insoupçonnés qui nourrissent l’âme et favorisent des liens durables.
Oui c’est ainsi que la vie continue de génération en génération, tout est lié, chacun dépend de tous les autres, qu’une infime partie de nous n’accomplisse pas sa vocation et c’est tout le cercle de vie qui risque de se défaire. « Se dire qu’un cercle ne l’est que lorsque le début de ce cercle et la fin de celui-ci coïncident ». Ce tracé (cercle) pour être perceptible par nos sens et reconnu par notre cerveau doit présenter un contraste de ton par rapport au plan. Ce cercle délimite un intérieur et un extérieur : l’intérieur est connaissable, l’extérieur est inconnaissable.
Mais qu’est-ce donc que cette circonférence qui définit un cercle ? C’est un tracé déterminé en référence à un point central… et j’aurais tendance à penser que ce point n’est autre que le centre de moi-même, mon vrai moi… Il est vrai que la vérité se trouve au centre du cercle, l’endroit où toute raison doit se trouver, pour chercher la connaissance.
Selon le récit musulman par exemple, « au commencement ALLAH Le Tout Puissant a créé l’univers et édicté ses lois. Puis, IL révèle celles-ci aux hommes dans le Coran. Hélas, des ignorants et des méchants se sont rebellés contre ses lois et ont essayé d’enfreindre et de cacher ces lois. Il appartient alors aux musulmans vertueux et loyaux, et de les défendre et de les faire connaitre. Finalement, au jour du jugement, ALLAH Le Tout Puissant jugera la conduite de chacun, IL récompensera les justes par une félicité éternelle au paradis et précipitera les méchants dans le feu de l’enfer ».
Ce grand récit implique que mon rôle modeste, mais important dans la vie, est de suivre les recommandations de ALLAH, de faire connaitre ses lois et de les appliquer tant que possible et de m’assurer que ses vœux soient exaucés.
Mais en vérité, tout au long de l’histoire, des milliards de gens ont cru que pour que leur vie eut un sens, il n’était pas nécessaire d’être absorbé dans une Nation ou un grand mouvement idéologique, il leur suffisait de laisser « quelque chose derrière eux », s’assurant ainsi que leur histoire personnelle se poursuivrait après leur mort. Dans l’Idéal, le quelque chose que je laisse est mon âme ou mon essence personnelle. Si après la mort de mon corps présent, je renais dans un nouveau corps, la mort n’est pas une fin. Elle est simplement l’espace entre deux mondes. Beaucoup ont au moins une vague foi dans une théorie de ce genre même s’ils ne la fondent pas sur une théologie spécifique. Ils n’ont que faire d’un dogme élaboré, ils ont juste besoin d’un sentiment rassurant que leur histoire se prolonge par-delà l’horizon de la mort.
Hélas, ce modeste espoir de simplement laisser « quelque chose derrière » est rarement comblé. Les efforts pour laisser un héritage culturel ont rarement plus de succès.
Si nous ne pouvons rien laisser de tangible, ni gêne, ni poème, ni argent, ni, ni et j’en passe, peut-être suffit-il juste de rendre le monde un peu meilleur ? vous pouvez aider quelqu’un, lequel aidera un autre et ainsi contribuerez-vous à l’amélioration générale du monde et serez-vous un petit maillon dans la grande chaine de la bonté. Vous pouvez être le mentor d’un enfant difficile mais brillant qui devenu médecin sauvera des centaines vies, ou aider une vieille dame à traverser la rue et illuminer ainsi une heure de sa vie.
Tout cela ne manque pas de mérite, mais la grande chaine de la bonté ressemble à des réalités qui explorent les profondeurs de la grande chaine d’expériences humaines :
D’où lui vient son sens est loin d’être clair. Un vieil homme auquel on demandait ce qu’il avait appris du sens de la vie ? « Eh bien, j’ai appris que je suis né sur terre pour aider les autres ».
Pour ceux qui ne font pas confiance aux grandes évolutions, aux héritages futurs ou aux épopées collectives en tout genre, l’amour est peut-être l’histoire la plus sûre et la plus parcimonieuse vers laquelle se tourner. Pour autant, si vous demandez le vrai sens de la vie et qu’on vous réponde par un récit, sachez que la réponse est mauvaise. Les détails exacts n’importent pas vraiment car si l’histoire est fausse, c’est tout le monde tel que nous le connaissons qui s’effondre. Les lois, les normes sociales, les institutions économiques et politiques pourraient bien s ’effondrer. La plupart des récits ne tiennent ensemble plutôt que par le poids des événements qui ont eu lieu à plusieurs reprises plutôt par la force de leur fondation.
Des guerres ont été livrées parce qu’un seul mot de cette histoire avait été changé car tout au long de l’histoire, la quasi-totalité des hommes ont cru à plusieurs récits en même temps sans jamais être absolument convaincu de la vérité d’aucun d’entre eux. Cultivons la capacité de voir au-delà des façades. Engageons-nous à bâtir des relations fondées sur la profondeur, le respect et la connexion émotionnelle. En fin de compte, c’est dans le cœur que réside le véritable éclat des relations humaines.

يقولون أن الخير واللطف لا يقدر بثمن.. ….فماذا عن الدناءة والإقصاء للآخرين؟
Dit-on que la bonté et la gentillesse n’ont pas de prix… alors qu’en est-il de la bassesse et de l’exclusion de l’autre ?
Nous y reviendrons bientôt….

Quelques précisions
Max WEBER : L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme (1904-1905)
Peut-on modifier l’homme ? [Article] sem-link Henri Caillavet sem-link Emile Papiernik sem-link
Pierre-André Taguieff sem-link Pr. Tchobroutsky sem-link J. P. Catonné Raison présente Année 1993 105 pp. 43-104
Le conflit entre les générations ? Un mythe dépassé : Par René Levy, sociologue, professeur honoraire de l’Université de Lausanne.
Quel est le sens de ma vie ? Les Éditions du Net SCIENCES HUMAINES 2013

Dr. Sao Ousmane

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