Conférence de Presse de l’Équipe de Défense Civile : entre dénonciations et sarcasmes sur l’ancien Président Aziz
Conférence de Presse de l’Équipe de Défense Civile : Entre Dénonciations et Sarcasmes sur l’Ancien Président Aziz
Hier soir, l’équipe de défense civile a tenu une conférence de presse à l’hôtel MauriCenter, dans le cadre du dossier controversé connu sous le nom de « dossier de la décennie ». L’événement, qui a attiré l’attention des médias, a été marqué par des tensions et des critiques acerbes à l’égard de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, actuellement emprisonné et en traitement.
La conférence, prévue pour 19 heures, a débuté avec un certain retard. Les journalistes, après avoir été accueillis par des techniciens installant des caméras sur le podium, ont été surpris par la demande du coordinateur de l’équipe de défense de quitter la salle pour des consultations privées. Ce comportement a suscité des interrogations parmi les journalistes, qui y ont vu un signe de désorganisation au sein de l’équipe.
Après une heure d’attente dans une atmosphère tendue, les journalistes ont enfin été autorisés à entrer. Le coordinateur de l’équipe, Me Ebety, a ouvert la séance en dénonçant les attaques dont leur équipe a été victime de la part de l’ancien président Aziz, qu’il a qualifié de premier accusé dans ce dossier. Il a affirmé que leur approche était professionnelle et éloignée des intimidations médiatiques.
L’avocat Yarbe a ensuite pris la parole, soulignant que les enquêtes avaient révélé que l’ancien président possédait d’importantes richesses, qu’il devait justifier devant la justice. Il a précisé que l’objectif de leur équipe était de redresser le trésor public, tout en niant tout désaccord personnel avec Aziz, lui souhaitant un prompt rétablissement.
Cependant, certains avocats ont adopté un ton plus sarcastique, critiquant ouvertement l’état de santé de l’ancien président. L’un d’eux a même insinué que la « maladie du genou » était un simple signe de vieillissement, proposant un remède traditionnel pour soulager la douleur. Cette remarque a été perçue comme une minimisation des problèmes de santé complexes d’Aziz, qui incluent des complications graves nécessitant un traitement médical spécialisé.
Après une longue présentation, jugée par certains comme répétitive et ennuyeuse, les journalistes ont eu l’occasion de poser des questions. Le journaliste Abeih Ould Mohamed Levdhal a été le premier à interroger l’équipe, remettant en question la longueur des plaidoiries et l’absence de preuves concrètes. Il a également critiqué l’absence de ministres clés dans le dossier, notamment le ministre de l’Éducation et le ministre des Finances de l’époque, en référence à l’actuel Premier ministre, Mokhtar Ould Diay.
En réponse, les avocats ont défendu leur position, affirmant qu’ils n’étaient pas responsables de l’inclusion des noms dans le dossier et qu’ils se concentraient uniquement sur les éléments présentés au tribunal.
Cette conférence de presse a mis en lumière non seulement les tensions entourant le dossier de l’ancien président Aziz, mais aussi les divisions au sein de l’équipe de défense civile. Alors que certains membres cherchent à maintenir une approche professionnelle, d’autres semblent se laisser emporter par des critiques acerbes, ce qui pourrait compliquer davantage la situation juridique de l’ancien président.
Rapide Info avec Akhbar El Watan