Accueil |

Chers compatriotes par Abdoulaziz DEME

Chers compatriotes par Abdoulaziz DEME
Chers compatriotes,
Aujourd’hui, en célébrant l’indépendance de la Mauritanie, nous honorons notre passé tout en regardant vers l’avenir. Le 28 novembre est une date chargée d’histoire, marquée par le sacrifice de ceux qui ont lutté pour notre liberté. En ce jour, nous nous souvenons des martyrs qui ont donné leur vie pour notre nation. Leur courage et leur détermination doivent nous inspirer à surmonter les défis actuels.
Nous devons aborder ensemble les problématiques qui persistent, en favorisant le dialogue et la réconciliation si le Rwanda a réussi a le faire nous aussi nous pouvons le faire, nous pouvons bâtir un avenir prospère pour tous les Mauritaniens. Que ce jour soit un rappel de notre engagement envers la paix et l’unité nationale.

Comme nous savons tous que notre pays fait face à plusieurs défis majeurs aujourd’hui.
Le pays est exposé à des decrues et inondations récurrentes, affectant l’agriculture et les revenus des ménages.
Le potentiel de productivité des enfants est limité, avec des défis en éducation et santé.
Lutte contre la corruption ce phénomène entrave le développement économique et social.
L’insécurité dans le Sahel représente un risque important.
L’unité nationale et la cohésion sociale restent des enjeux critiques, notamment liés au passif humanitaire.

Notre pays doit aborder le passif humanitaire pour promouvoir l’unité nationale. Ce passif inclut les déportations et les exactions contre les Afro-Mauritaniens, notamment les pendaisons du 28 novembre 1990. Pour une célébration inclusive de l’indépendance, un discours fédérateur est essentiel. Il devrait reconnaître la douleur des familles des victimes et promettre des actions concrètes pour la réconciliation, en impliquant toutes les communautés dans un dialogue sincère et en poursuivant les efforts de justice et de réparation.

Les principaux obstacles à la résolution du passif humanitaire incluent :
Reconnaissance et justice il y a un manque de consensus sur les mesures à prendre pour reconnaître pleinement les injustices passées et offrir une justice adéquate aux victimes.
Volonté politique les gouvernements successifs ont souvent évité de traiter le passif humanitaire de manière transparente et inclusive, ce qui limite les progrès vers une réconciliation nationale.
Inclusion des victimes les efforts pour inclure les victimes et leurs familles dans le processus de réconciliation ont été insuffisants, entraînant un manque de confiance et de participation.

Pour garantir une réconciliation nationale inclusive en Mauritanie, plusieurs actions peuvent être envisagées :
Cadre légal et institutionnel : Améliorer les lois pour favoriser l’inclusion et la participation de toutes les communautés, en particulier des femmes et des jeunes.
Dialogue national : Encourager un dialogue ouvert impliquant toutes les parties prenantes, y compris les communautés affectées par le passif humanitaire, pour construire un consensus sur les questions de discrimination et d’injustice.
Commission indépendante : Créer une commission ad hoc pour traiter les discriminations historiques, avec un mandat clair pour la vérité, la justice et la réconciliation.
Justice transitionnelle : Mettre en place des mécanismes de justice transitionnelle pour aborder les injustices passées et offrir des réparations aux victimes.
Comme je le dis souvent chers frères et sœurs *pour se réconcilier, on n’apporte pas un couteau qui tranche mais une aiguille qui coud »* .*
© Abdoulaziz DEME le 28 Novembre 2024

Articles similaires