Budget 2025 : débats bloqués à l’Assemblée, le gouvernement sous pression pour respecter le calendrier
Après le rejet de la taxe Zucman, les débats budgétaires s’enlisent à l’Assemblée nationale. Le gouvernement cherche à sauver le calendrier pour adopter la loi de finances 2025 avant le 31 décembre.
Budget 2025- Paris, 2 novembre 2025 (AFP) – Après le rejet vendredi de la taxe dite « Zucman », la majorité présidentielle tente de garder la main sur le calendrier budgétaire, alors que les débats sur le projet de loi de finances 2025 s’enlisent à l’Assemblée nationale. Les députés reprendront lundi l’examen de la première partie du texte, consacrée aux recettes de l’État, mais seulement pour une journée, avant que ne débute mardi la discussion sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
Initialement prévu le 4 novembre, le vote sur cette première partie du budget devait constituer une étape clé du processus législatif. Or, plus de 2 000 amendements restent encore à examiner, ralentissant fortement les travaux parlementaires et compliquant la tâche d’un gouvernement déjà soumis à un calendrier particulièrement serré.
Pour éviter l’enlisement, l’exécutif n’exclut pas de recourir à l’article 49.3 de la Constitution, qui permet d’adopter un texte sans vote, en engageant la responsabilité du gouvernement. Cette procédure, régulièrement utilisée depuis le début du quinquennat, permettrait de transmettre le projet au Sénat sans retard majeur, mais au prix d’une nouvelle tension politique.
Dès mardi, l’attention se déplacera vers le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, avant un retour du budget devant les sénateurs puis en commission mixte paritaire. L’objectif reste inchangé : faire adopter la loi de finances avant le 31 décembre, afin d’éviter la mise en œuvre de mesures budgétaires provisoires.
Ces retards et tensions illustrent une fois encore la fragilité de l’exécutif, privé de majorité absolue, et contraint de composer entre les oppositions, les amendements multiples et la pression d’un contexte économique incertain à la veille de 2026.
Rapide Info (avec AFP)



