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Biram Ould Dah Abeid : « Nous refusons la liquidation de la vie au nom du droit » – Message depuis Bruxelles contre la peine de mort

Biram Ould Dah Abeid dénonce la peine de mort depuis Bruxelles

Biram Ould Dah Abeid
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À l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, le député Biram Ould Dah Abeid a adressé, depuis Bruxelles, un message de solidarité aux défenseurs iraniens de l’abolition. Il y dénonce la persistance des exécutions en Iran, mais aussi en Mauritanie, où quatre jeunes de Kaédi ont perdu la vie lors des manifestations électorales de 2024.

Message du Député Mauritanien Biram Ould Dah Abeid au rassemblement des défenseurs autour des collègues Iraniens opposés à la peine de mort ;
Bruxelles, le 11 octobre 2025

Au moment où la France panthéonise Robert Badinter, pionnier illustre de la lutte pour l’abolition de la peine de mort, je vous transmets aujourd’hui, 10 octobre 2025, au lieu de votre rencontre, sur la place Robert Shumman, à Bruxelles, capitale de l’Europe, mon hostilité inconditionnelle à la suppression de la vie. Je communie avec les foules d’Iraniens ici présent, résolus à combattre la liquidation de la vie, au prétexte du droit. Combien de vos compatriotes ont été supprimés, à cause de leurs opinions, par les tribunaux en Iran et, souvent, en dehors du moindre procès ! Comme vous et à l’instar de toutes les élites éclairées du monde, nous refusons l’atteinte à l’intégrité du corps, récusons les châtiments corporels, qualifions, d’infamie, les amputations sous la caution de la loi et tenons, pour sacrée, la jouissance de la vie, en tête des valeurs universelles. Telle est la ligne de notre organisation, l’Initiative de résurgence abolitionniste (Ira) dont les membres ont subi, en Mauritanie, mainte fois, la totalité des abjections que je viens de citer.
Nous œuvrons, fièrement, dans le sillage d’Amnesty International, de Human Rights Watch, de Aurora, de l’Acat et d’Ensemble Contre la Peine de Mort….
L’élimination des opposants peut également intervenir par exécution extra-judiciaire, au titre trompeur du rétablissement de l’ordre et de préservation de la sûreté de l’Etat. Elle vise, alors, des civils désarmés. Ainsi, en République islamique de Mauritanie, en juin 2024, jour de l’élection présidentielle, quatre adolescents de la ville de Kaédi ont été tués par étouffement, suite à des séances collectives de torture, après leur arrestation, parce qu’ils dénonçaient les fraudes, sans avoir usé d’une quelconque forme de violence. Cet exercice indirect de la peine de mort, mérite notre indignation.
Aussi, la mémoire de jeunes martyrs de la démocratie, fauchés à la fleur de l’âge, j’ai voulu témoigner, en citant leurs patronymes et âges :
Abbas Hamady Niang, 21 ans
Harouna Diallo, 18 ans
Barre Abdoulaye, 17 ans
El Ghassoum Ould Brahim, 19 ans.

Je vous remercie.

Rédaction Rapide Info / Déclaration du député Biram Ould Dah Abeid

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