Biram Abeid pour une enquête onusienne sur l’esclavage

Biram Abeid, le président de l’Initiative pour la résurgence de l’abolitionnisme en Mauritanie (IRA) a appelé à l’ouverture d’une enquête onusienne sur l’esclavage dans son pays, au motif que ses compatriotes juges ne font rien pour combattre cette pratique.

Les juges mauritaniens continuent de fermer les yeux sur les agissements des esclavagistes alors même que leurs agissements se font de plus en plus nombreux, a dénoncé Dah Abeid, au cours d’une conférence de presse, lundi à Nouakchott.

Pour le chef d’IRA, la complaisance des autorités mauritaniennes à l’égard des esclavagistes ne sert ni l’intérêt de la société ni celui de la justice mauritanienne. Face à cette situation, l’élite du pays doit contribuer au combat contre l’esclavage, a-t-il martelé.

Officiellement aboli en Mauritanie en 1980, l’esclavage a été incriminé et réprimé par la loi en 2007 avant d’être qualifié de « crime contre l’humanité » et jugé «imprescriptible » par une nouvelle législation en 2015.

Député à l’Assemblée nationale et deuxième à l’élection présidentielle de juin dernier, Biram Dah Abeid n’est pas moins familier des prisons mauritaniennes où il a séjourné pendant plusieurs périodes pour avoir participé à des activités jugées illégales.

Il est aussi lauréat de nombreux prix, notamment celui des héros contre l’esclavage et la traite des personnes décerné par le Congrès américain et celui de l’ONU des droits de l’Homme pour son « combat non violent contre l’esclavage en Mauritanie ».

Nouakchott (Mauritanie) De notre correspondant : Mohamed Moctar –

APA

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