Billet d’humeur : Soutenons notre Premier ministre, Moctar Ould Diay
Ah, Moctar… Oui, Moctar Ould Diay. L’homme du moment. Le gars qu’on scrute, qu’on jauge, qu’on critique à la moindre respiration. Et pourtant… il bosse, lui. Sans bruit, sans posture. Juste le front bas, le regard fixé sur la route. Pas facile, hein, de tenir la barre dans ce maelström politique où tout le monde parle plus qu’il n’agit.
Parce que faut le dire, être Premier ministre ici, c’est pas une balade du dimanche. C’est jongler avec les ministres, les ego, les humeurs, les dossiers qui s’empilent comme des nuages avant l’orage. Et malgré tout ça, il avance. Il serre les dents. Il écoute. Il descend sur le terrain. Il veut voir, toucher, comprendre. Pas juste signer des papiers.
Mais voilà… il y a toujours ceux qui préfèrent tirer dans le dos. Toujours. Les spécialistes du commentaire, les champions du micro ouvert. Ils crient sur tout, tout de suite. Un projet qui tarde ? C’est sa faute. Un ministre qui hésite ? Encore sa faute. Comme si gouverner, c’était appuyer sur un bouton magique.
Et pourtant, les gars, on en est à quoi ? Même pas cent jours pour certains. Cent jours ! À peine le temps de poser un bureau, d’apprendre les noms de ses conseillers… et déjà, ça critique, ça grince, ça balance. Trop tôt, beaucoup trop tôt.
On oublie vite, hein, que la réussite d’un gouvernement, c’est pas un solo. C’est une symphonie. Et Moctar, lui, il tente de diriger l’orchestre sans fausse note. Mais si les violons s’accordent pas, si les percussions partent en freestyle, comment tu veux que ça sonne juste ?
Alors ouais, au lieu de râler, on ferait bien de le soutenir un peu. De respirer. De laisser le temps faire son boulot. Parce que le mec est là, debout, dans la tempête. Il prend les coups. Il avance. Et ça, c’est pas rien.
Le pays a besoin de ça : de calme, de cohésion, de confiance. Pas de coups bas ni de soupirs fatigués. Le chemin est long, oui. Très long. Mais avec un Premier ministre qui croit encore à ce pays — et une équipe qui finit par tirer dans le même sens — on peut espérer, non ?
Espérer… ça coûte rien. Et parfois, ça change tout.
Ahmed Ould Bettar