Billet d’humeur : Quand l’électricité joue à cache-cache à Nouakchott Sud

Billet d’humeur : Quand l’électricité joue à cache-cache à Nouakchott Sud

Ah, Nouakchott Sud ! Le soleil brille, la chaleur est étouffante, et voilà que, comme un mauvais tour de magie, l’électricité disparaît une fois de plus. Oui, vous l’avez deviné, c’est la huitième coupure depuis que le gouvernement, dans un élan de promesse, nous a assuré que les problèmes d’eau et d’électricité seraient « définitivement » résolus dans les 16 mois à venir.

16 mois ! Une éternité si l’on considère le rythme effréné de la vie quotidienne. Pendant ce temps, nous devons jongler avec nos ventilateurs en guise de compagnons, et nos frigos deviennent des boîtes à souvenirs d’une ère où la nourriture était encore fraîche. En attendant, les discours du ministre, El Housseine Ould Medou, résonnent dans nos têtes comme un refrain qui ne prend jamais fin. Les projets d’infrastructure, il en parle avec passion, des projets qui devraient être notre salut. Mais où sont-ils, ces projets ?

À Oufou El Keyle, dans la Moughataas d’Arafat, les habitants se demandent pourquoi leur quotidien ressemble à une série de coupures d’électricité, alors que les promesses se succèdent sans jamais se concrétiser. Le désespoir s’installe, mélangé à une pointe d’humour noir : « Est-ce que les coupures sont une sorte de jeu ? Qui peut rester le plus longtemps sans électricité ? »

Alors que le président de la République se rend à cette fameuse conférence internationale sur le financement du développement durable, on espère qu’il ne reviendra pas les mains vides. Que ses discours brillants soient accompagnés d’actions concrètes, que les promesses ne soient pas de celles qui s’évanouissent comme une ampoule grillée au mauvais moment.

Il est temps que les actes suivent les paroles. Les habitants de Nouakchott Sud méritent mieux qu’un éternel jeu de cache-cache avec l’électricité. Et si les promesses du gouvernement s’accompagnaient enfin de résultats tangibles, nous pourrions dire adieu aux pannes et bonjour à une vie sereine.

En attendant, prenons notre mal en patience, et espérons que les prochains mois ne soient pas seulement un long chemin de promesses, mais un véritable parcours vers la lumière.

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