Autant de haine pour rien.

Autant de haine pour rien.

J’ai peur pour mon pays, j’ai peur qu’il se fracasse définitivement. Nous faisons face à un danger sans précédant.
N’est ce pas, c’est Platon qui disait « le danger majeur de la démocratie, c’est la rhétorique flatteuse, empirique, routinière. » « tu es méchant donc je suis bon ».
Voilà quelques semaines un danger nous guette sans savoir, une haine politique se propage et les acteurs se connaissent.Ce pays a connu trop de mal et la plaie est encore là grandement ouverte.La sagesse politique nous dicte aujourd’hui à la retenue, au dialogue et au dépassement. Comme on le dit en langue pulaar « boné filtate ».
Aujourd’hui un dialogue respectueux est une exigence qui se décline à tous les niveaux : entre les citoyens, entre les élus et les électeurs, à l’intérieur des partis politiques, entre les partis politiques, dans toutes les institutions de la vie publique. Une démocratie convenable doit éliminer non les sentiments de sympathie et d’antipathie qui naturellement unissent et opposent les personnes et sont inhérentes à toute vie sociale, mais les formes pathologiques de ces sentiments qui conduisent à la haine. Par-delà leurs sentiments personnels, les hommes politiques doivent reconnaître à leurs adversaires la légitimité de militer sur des positions différentes des leurs.
La haine fait partie de ces passions tristes qui opposent les uns aux autres les individus, elle est sans doute inévitable. Mais, si son expression s’étend dans l’espace public, si elle devient l’un des principaux éléments qui animent la vie sociale et contraignent les décisions politiques, elle devient un danger. La logique de l’ordre démocratique impose à tous les hommes publics, quels que soient leurs sympathies et leurs antipathies, de manifester leur considération à l’égard de ceux qui leur sont opposés dans le combat politique.
Notre pays est en danger, les antagonismes doivent impérativement se taire.

Mamadou Moustapha Bâ

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