Au moins 53 militaires burkinabés, volontaires, tués dans des affrontements avec les rebelles…

Au moins 53 militaires burkinabés, volontaires, tués dans des affrontements avec les rebelles…
Au moins 53 membres des forces de sécurité du Burkina Faso ont été tués lors de violents affrontements avec des combattants rebelles dans le nord du pays, selon l’armée.

Dix-sept soldats et 36 volontaires aidant l’armée ont été tués lundi dans une « attaque » dans la municipalité de Cumbri, dans la province du Yatenga, a indiqué mardi l’armée dans un communiqué.

Les forces de sécurité ont été déployées dans la ville pour permettre la réinstallation des habitants chassés de la zone par les militants il y a plus de deux ans, ajoute le communiqué.

« Cet acte d’une extrême lâcheté ne restera pas impuni. Tous les efforts sont déployés pour neutraliser les éléments terroristes restants en fuite », indique le communiqué, ajoutant que plusieurs dizaines de militants ont également été tués et leur équipement de combat détruit.

Les opérations dans la zone se poursuivent, a indiqué l’armée.

Le Burkina Faso a été ravagé par des attaques liées à l’Etat islamique et à des militants liés à Al-Qaïda qui ont tué des milliers de personnes, déplacé plus de deux millions de personnes et poussé des dizaines de milliers de personnes au bord de la famine. Selon les analystes des conflits, environ la moitié du pays échappe au contrôle du gouvernement.

Le pays d’environ 23 millions d’habitants a été témoin de deux coups d’État militaires l’année dernière, alimentés en partie par l’insécurité.

Les meurtres de lundi constituent l’une des plus grandes attaques depuis que le capitaine Ibrahim Traoré a pris le pouvoir lors d’un deuxième coup d’État fin septembre.
Depuis le premier coup d’État de janvier 2022, le nombre de personnes tuées par des militants a presque triplé par rapport à 18 mois plus tôt, selon un rapport du Centre africain d’études stratégiques.

« Ces violences, combinées à la propagation géographique des activités extrémistes autour de Ouagadougou, placent plus que jamais le Burkina Faso au bord de l’effondrement », indique le rapport.
Les militants ont également bloqué plus de deux douzaines de villes, empêchant près d’un million de personnes d’accéder facilement à la nourriture et aux biens et de se déplacer librement, a indiqué le groupe.

Face à la pénurie de troupes et de matériel, les autorités du Burkina Faso se tournent de plus en plus vers une force de défense volontaire pour les aider. Ces civils armés, qui assistent la police dans les zones rurales du nord, sont souvent impliqués dans des attaques meurtrières.

Les forces de sécurité ont également été accusées par des groupes de défense des droits et des analystes d’avoir tué des civils soupçonnés d’être liés aux militants.

Le nombre de civils tués par les militaires ou les volontaires depuis le premier coup d’État a triplé pour atteindre 762 par rapport à un an et demi plus tôt, a indiqué le Centre africain d’études stratégiques.

Source : aljazeera.com

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