Au Maroc, début du procès de militants critiques de la période post-séisme de 2023
Au Maroc, début du procès de militants critiques de la période post-séisme de 2023.
Quatre personnes sont accusées de « diffamation, offense et publication d’allégations mensongères visant à porter atteinte à la vie privée » à la suite du séisme de septembre 2023.
Quatre militants marocains accusés notamment de diffamation au sujet de la période de reconstruction après le séisme de 2023 dans la région de Marrakech ont comparu pour une première audience lundi 30 décembre, selon l’un de leurs avocats.
L’un des militants, Said Ait Mahdi, est en détention depuis le 23 décembre sur ordre du parquet qui a décidé de le poursuivre pour « diffamation, offense et publication d’allégations mensongères visant à porter atteinte à la vie privée », a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) l’avocat Mohamed Nouini.
Trois autres militants appartenant, comme lui, à la coordination des victimes du séisme d’El-Haouz, sont poursuivis pour « offense à des fonctionnaires publics », mais ont été laissés en liberté. Selon l’avocat, l’affaire repose sur « des plaintes de responsables locaux faisant suite à des publications sur les réseaux sociaux qu’ils ont considérées comme offensantes ». M. Nouini a demandé la remise en liberté de M. Ait Mahdi dans l’attente de la poursuite du procès, pour lequel une nouvelle audience est déjà programmée le 6 janvier.
La province d’El-Haouz, au sud de Marrakech, avait été l’une des plus touchées par le séisme de magnitude 6,8 qui avait frappé la région en septembre 2023, causant la mort de près de 3 000 personnes et faisant des milliers de blessés. Près de 60 000 habitations avaient été détruites par le séisme, notamment dans la chaîne du Haut-Atlas, contraignant des centaines de familles à dormir en plein air pendant l’hiver suivant.
Le Monde avec AFP