Après la Tunisie, l’Égypte : l’Union européenne poursuit ses accords migratoires controversés

Après la Tunisie, l’Égypte : l’Union européenne poursuit ses accords migratoires controversés

Le 17 mars 2024 à 06h00
L’Union européenne enchaîne les accords avec les pays du nord de l’Afrique pour tenter d’empêcher les arrivées de migrants à ses frontières. Après la Tunisie et la Mauritanie, c’est au tour de l’Égypte.
Après la Tunisie et la Mauritanie, l’Égypte : l’Union européenne enchaîne les accords avec les pays du nord de l’Afrique pour tenter d’empêcher les arrivées de migrants à ses frontières. Une stratégie critiquée par les défenseurs des droits humains et à l’efficacité incertaine. Mais les dirigeants européens sont soucieux d’afficher leur fermeté sur l’immigration irrégulière, à trois mois des élections au Parlement où les sondages prédisent une poussée de l’extrême droite.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se rend dimanche au Caire accompagnée des chefs de gouvernements belge Alexander De Croo, italien Giorgia Meloni et grec Kyriakos Mitsotakis. Objectif : nouer un partenariat avec les autorités égyptiennes pour aider ce pays plongé dans une grave crise économique, frontalier avec deux théâtres de guerre, la bande de Gaza et le Soudan, et où sont présents quelque neuf millions de migrants et réfugiés – dont quatre millions de Soudanais et 1,5 million de Syriens – selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

« Les accords migratoires avec des pays tiers ne sont pas très populaires dans ces pays, parce qu’ils sont vus comme une manière d’être les policiers de l’Union européenne »

Le ministre égyptien des Finances Mohamed Maait a évoqué une aide européenne de « cinq à six milliards de dollars » (4,5 à 5,5 milliards d’euros). L’accord prévu est du même type que celui conclu en juillet avec la Tunisie : les Européens attendent des pays d’origine ou de transit des migrants qu’ils stoppent les départs et qu’ils réadmettent leurs ressortissants en situation irrégulière dans l’UE, avec à la clé un paquet d’aide et des investissements.
Par Anne-Laure Mondesert (AFP)

Vu sur Le Télégramme
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