Akjoujt: De grandes potentialités minières et économiques

La wilaya de l’Inchiri est considérée comme une wilaya minière en raison de ses gisements d’or et de fer mais aussi de cuivre dont le minerai a été découvert depuis très longtemps à Oum Ghrein.

Dans ce contexte, le responsable à l’information de la société Mines de Cuivre de Mauritanie (Mauritanian Copper Company/MCM), M. Mohamed Nour Ould M’Boyrick, a expliqué au correspondant de l’agence mauritanienne d’information dans la wilaya que l’exploitation du cuivre contemporain avait été assurée au cours des dernières décennies par plusieurs sociétés,

dont la première était la société Micuma à la fin des années 40, la Somima en 1967 et que c’est cette société qui a réalisé l’infrastructure de base (le quartier minier de la ville d’Akjoujt et la conduite d’eau de Bénichab).

Il a ajouté que la baisse des prix du cuivre sur les marchés internationaux et la hausse des prix du pétrole ont conduit à la fermeture de la mine et en 1980 ; la SAMIN puis la Morak ont tenté d’exploiter la mine abandonnée par Somina, pour produire de l’or.

Le responsable à l’information de la société a relevé qu’en 1997, la société Gemac a entrepris une étude en vue de reprendre l’extraction des minerais de cuivre, car il était envisagé d’élargir le partenariat dans le projet pour y inclure d’autres acteurs. C’est ce qui va permettre l’installation de MCM, en 2005 avec en perspective une production moyenne annuelle de 30000 tonnes de cuivre; 50000 onces d’or car le minerai est extrait d’une mine à ciel ouvert et est traité au même endroit par flottation pour produire des concentrés avec un pourcentage de cuivre de 23% et 10 g d’or / tonne. Ces concentrés sont raffinés en Chine pour produire du cuivre pur.

Dans le cadre de son programme de diversification des activités, l’entreprise a commencé à produire du fer en 2017 avec une quantité de 30000 tonnes par an et des travaux sont en cours pour porter sa capacité de production à 80000 tonnes par an.

M. Mohamed Nour Ould M’Boyrick a souligné que la société MCM représente un levier de développement essentiel en raison des répercussions économiques et sociales de ses activités sur la wilaya, car elle contribue à réduire le chômage. Elle participe, en outre, au développement des ressources humaines nationales à travers le recrutement direct des travailleurs, ainsi que leur recrutement par les entreprises nationales avec lesquelles MCM est liée par contrat. Aussi, les Mauritaniens occupent la majorité des emplois de la société, y compris dans les postes de haut niveau. Un plan de mauritanisation de l’emploi a été mis en place pour former les travailleurs mauritaniens à des emplois occupés par des étrangers.

Il a mentionné la contribution de l’entreprise au développement des infrastructures de la wilaya en réparant et en élargissant la route reliant Nouakchott à Akjoujt, et en réhabilitant l’hôpital régional de la ville en 2010, ainsi qu’en prenant complètement en charge les frais médicaux pour tous les travailleurs de la société et les membres de leur famille, sans compter d’autres interventions qui affectent la vie quotidienne du citoyen, comme la fourniture d’équipements pour produire de l’électricité (1000 kilowatts). De même MCM participe à donner à la ville d’Akjoujt un visage moderne en améliorant et en réhabilitant 385 logements sociaux.

Dans le domaine de l’eau, l’entreprise a été pionnière pour trouver une solution alternative à l’utilisation de l’eau douce dans les opérations de traitement des minéraux en exploitant un lac souterrain salin à 14 km au sud-ouest de Bénichab. L’eau salée représente 70% dans le processus de traitement du minerai. L’entreprise fournit également de l’eau potable gratuite aux résidents de l’Inchiri.

Dans le même contexte, l’entreprise a réalisé 18 puits avec des pompes solaires pour faciliter l’accès à l’eau dans différentes zones de la wilaya. En outre, l’entreprise a foré 6 puits artésiens dont deux à des fins agricoles, notant que tous les chantiers de l’entreprise opèrent selon les normes environnementales locales et internationales (Code de l’Environnement, Code Minier et les principes et normes de l’institution financière internationale (IFC).

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