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Aïd el-Kébir : ce qu’il faut savoir sur la fête la plus importante de l’année pour les musulmans, célébrée en juin

Aïd el-Kébir : ce qu’il faut savoir sur la fête la plus importante de l’année pour les musulmans, célébrée en juin
L’Aïd el-Kébir (« la grande fête »), aussi appelée Aïd al-Adha (« la fête du sacrifice »), est l’une des plus grandes fêtes religieuses de l’islam.
Par Géraldine John
Publié dans lemessager le 1 Juin 2024 à 08h30

L’Aïd el-Kébir (« la grande fête »), aussi appelée Aïd al-Adha (« la fête du sacrifice »), est, avec le Ramadan, la fête la plus importante du culte musulman. Elle « commémore l’œuvre et le sacrifice du Prophète Abraham (Ibrahim) et de son fils Ismaïl touchés par la Miséricorde divine à la suite d’une épreuve manifeste », selon le Conseil français du culte musulman.

Cette fête religieuse est précédée d’un jour de jeûne, appelé le jour d’Arafat. En 2024, l’Aïd el-Kébir doit être célébrée autour du dimanche 16 juin 2024.

L’Aïd el-Kébir est célébrée le dixième jour de Dhou al Hijja, dernier mois du calendrier musulman. Elle coïncide avec le pèlerinage à La Mecque (le cinquième pilier de l’islam).

Comment célèbre-t-on l’Aïd-el-Kébir ?

Il s’agit pour les musulmans de commémorer un épisode du Coran dans lequel Dieu ordonne à Abraham de sacrifier son fils. Le garçon est épargné grâce à l’ange Gabriel, qui l’a remplacé par un mouton juste avant le moment fatidique. Selon le culte musulman, la foi d’Ibrahim envers son Dieu a été honorée par la survie de son jeune fils.

L’acte sacrificiel consiste à l’abattage d’un animal parmi ceux autorisés par la tradition musulmane pendant les jours de la fête. En France, il s’agit essentiellement d’ovins (un par famille) ou de bovins (un pour sept familles).

Selon la tradition, le chef de famille est chargé de tuer l’animal en le vidant de son sang, sans l’assommer. Il est ensuite d’usage de partager la viande en trois : pour la famille, pour les proches, et pour les pauvres.

Une pratique encadrée en France

Environ 100 000 moutons seraient sacrifiés en France durant trois jours de festivités, selon le ministère de l’Agriculture. L’acte sacrificiel doit être effectué par des sacrificateurs habilités, dans des abattoirs pérennes ou temporaires agréés par l’État, dans le respect des réglementations relatives à la sécurité sanitaire des aliments, à la santé, à la protection animale et à la protection de l’environnement.

Depuis toujours, le sacrifice du mouton est un moment très important de la célébration. Certaines familles passent par des abattoirs certifiés, ou préfèrent acheter leur viande, tuée selon la tradition, chez des bouchers spécialisés (une liste des établissements certifiés est disponible sur le site du ministère de l’Agriculture, qui rappelle par ailleurs que cette fête « s’accorde avec la liberté de culte assurée par notre Constitution »).

Pour les consommateurs fêtant l’Aïd el-Kébir à l’étranger

L’importation de moutons vivants et de viande de mouton en provenance de pays non indemnes de fièvre aphteuse, notamment du Maghreb (Algérie, Maroc, Libye et Tunisie), est strictement interdite. Cette mesure vise à protéger la santé animale en évitant de propager le virus sur le territoire européen.

Le non-respect de cette interdiction expose les contrevenants à des sanctions lourdes : amende de 300 000 euros et 2 ans d’emprisonnement. Les produits saisis lors des contrôles seront systématiquement détruits.

Source: lemessager

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