À la Une: la Grande-Bretagne au centre du monde, à la veille du sacre de Charles III à Londres

À la Une: la Grande-Bretagne au centre du monde, à la veille du sacre de Charles III à Londres

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE

« Un évènement planétaire » ! Pas un quotidien dans le monde qui ne publie aujourd’hui son propre « guide de la cérémonie du sacre », même le Washington Post qui salue « un évènement grandiose qui sera suivi par des millions de personnes dans le monde ». « Le velours et le trône attendent déjà », s’enthousiasme également le Franfurter Allgemeine Zeitung alors qu’El Pais se réjouit « que le compte à rebours du sacre touche enfin à sa fin », alors que le « monde se prépare à vivre l’un des couronnements les plus spectaculaires et traditionnels ». Soixante-dix ans après le sacre d’Elizabeth II « le monde va pouvoir se replonger dans ce rituel millénaire de la monarchie britannique », s’enorgueillit de son côté le Times qui assure qu’il s’agira du « plus grand spectacle du monde ». Mais derrière les carrosses dorés à l’or fin, le faste et l’apparat c’est « l’avenir de la monarchie qui est en jeu » souligne Die Welt. Ce sacre doit montrer l’ambition du roi Charles de créer « une monarchie plus accessible tournée vers l’avenir et ouverte à tous », note de son côté le New York Times qui juge que ça ne va être facile, dans un Royaume frappé par le Brexit et en pleine crise du coût de la vie « le roi est sur une corde raide entre tradition et modernité », « contrairement à sa mère la Reine Elizabeth qui incarnait une figure unificatrice, un contrepoids intemporel aux bouleversements de la vie politique britannique ». « Même si 59% des britanniques jugent désormais qu’il sera un bon roi, contre 32% l’an passé », « le soutien à la monarchie s’affaiblit notamment chez les jeunes », note de son côté le Guardian, et à 74 ans « Charles sait qu’il n’aura pas un règne aussi long que celui de sa mère », souligne de son côté El Pais voilà pourquoi « il est pressé de laisser sa marque » et d’agir pour « sauvegarder l’avenir de l’institution ».

Des têtes couronnées et des dizaines de dirigeants étrangers attendus à Londres

2 300 invités triés sur le volet, rapporte le Guardian « dont une centaine de chefs d’Etat », ce qui en dit long sur le « soft power de la monarchie britannique », souligne La Repubblica qui comme l’ensemble de la presse note néanmoins l’absence de Joe Biden qui sera représenté par son épouse Jill « les présidents américains ayant toujours gardé leur distance avec les couronnements britanniques ». Complètement écartés de la cérémonie en revanche, « les pays infréquentables : l’Iran, la Russie, la Biélorussie la Birmanie et la Syrie et le Venezuela » souligne encore le Guardian, alors que de son côté le Washington Post met lui en avant la mise à l’écart « des princes Harry et Andrew » qui seront bien présents mais « ne joueront aucun rôle dans la cérémonie ». Entre les critiques de l’un et les frasques sexuelles de l’autre, les deux ducs, pourtant fils et frère du roi pourraient également « ne pas apparaître sur le balcon royal pour saluer la foule », la monarchie britannique « c’est un peu Game of Thrones » ironise le Washington Post, et ce quel que soit le souverain, « il y a 70 ans Edward VII l’oncle de la reine, qui avait abdiqué, n’avait pas été invité au couronnement ».

La mystérieuse frappe de drones sur le Kremlin interroge la presse russe

Alors que Moscou promet de sérieuses « représailles » tout en accusant « les États-Unis d’avoir aidé Kiev à planifier cette attaque terroriste », rapporte l’ensemble de la presse russe qui relaye fidèlement les accusations et la colère du Kremlin. À l’instar de la Komsomolskaya Pravda qui publie les « 5 réponses russes possibles » à ces attaques, allant de « l’assassinat du président Zelensky à l’utilisation d’armes nucléaires tactiques ». Ce ne sont pas sans doute les plus « probables » reconnait le quotidien russe qui juge en revanche très réaliste « l’élimination des organisateurs de ce raid, à savoir le général ukrainien Budanov et le chef des services de sécurité Vasyl Maliuk ». Moins guerrier, le grand quotidien Kommersant rapporte comment « les grands défilés du 9 mai vont être annulés, non pas à Moscou mais dans de nombreuses villes du pays en raison des menaces sur la sécurité », et « l’argent ainsi économisé sera reversé pour l’opération spéciale en Ukraine », souligne Kommersant. Un sentiment patriotique renforcé qui n’exclut pas des interrogations sur « une attaque qui porte un coup symbolique puissant contre Poutine », estime un expert russe dans le Moscow Times qui n’écarte pas totalement la piste « d’une attaque menée par des opposants russes au Kremlin » et prédit « une purge dans les principaux commandants militaires russes y compris au ministère de la défense ».

Par :
Véronique Rigolet

Source: RFI

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