Sahel, nouvel échiquier géopolitique

Sahel, nouvel échiquier géopolitique

Sous la protection de l’entité économique et politique francophone, la France a progressivement remplacé le colonialisme paternaliste traditionnel du gaullisme par le néocolonialisme au nom du « garant des droits de l’homme ». Une telle intervention pourrait déclencher un conflit régional s’étendant de la Mauritanie à l’Éthiopie, mais affecter également la Libye, le Soudan et le Nigeria, créant au Sahel potentiellement un nouvel échiquier géopolitique.

Une intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), télécommandée par la France et les États-Unis, n’est donc pas exclue pour orienter ces anciennes colonies capricieuses sur la voie de la domination néo-coloniale occidentale.

Ainsi, après que la France, avec la bénédiction des États-Unis, ait joué le rôle de gendarme de l’Occident, la France continuerait à consommer des ressources naturelles, outre l’uranium, le platine, le cobalt, le manganèse, l’or et les diamants. Les médias coltan, exploitant les conflits tribaux endémiques, organisent régulièrement des coups d’État pour amener au pouvoir des gouvernements pro-occidentaux.

Poutine aurait s’appuyer sur l’aide aux régimes nationalistes arabes et le groupe Wagner pour contrer l’influence occidentale. De même, selon l’article incriminé, dans l’accord de décolonisation, la métropole française a imposé l’obligation d’utiliser le franc CFA comme nouvelle monnaie coloniale à ses anciennes colonies intégrées à la « Communauté de la Francophonie » et a imposé une taxe sur la construction d’infrastructures par la France.

Mohamed O. Mokhtar