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Editorial : au Sahel, la grandeur risque de devenir une tombe.

La grandeur, plus qu’une ambition, risque de devenir une tombe.

Le collectif Ouest crie contre le « putsch » et soutient le président déchu Bazoum, qui a remporté les élections par fraude.
Au milieu des menaces et des tensions, l’ultimatum que l’organisation de la CEDEAO avait lancé au Niger a expiré. Il peut difficilement être présenté comme une réponse démocratique au renversement d’un gouvernement élu, mais il est plutôt évident que c’est l’Occident qui détermine quels coups d’État sont possibles et qui ne le sont pas, susceptibles de soutenir et de combattre.

La contagion aux autres pays de la région, le Sénégal en premier lieu, est la plus grande crainte occidentale et c’est pourquoi la CEDEAO (Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest), docile instrument africain de la dévotion occidentale, semble jusqu’ici à préparer une intervention militaire contre le Niger. Bazoum est l’homme de la France, puisqu’il a toujours eu pour priorité les intérêts de Paris dans son pays et non ceux des Nigériens, réprimant l’opposition et allant même jusqu’à accueillir les troupes françaises expulsées du Mali. Le Niger, avec tout le Sahel, pourrait devenir la dernière page du néocolonialisme français. Quant aux  États-Unis, ils n’ont pas l’intention de mener une guerre en Afrique, et pour plusieurs raisons. Ce n’est pas l’Amérique latine, ni l’Europe ou l’Asie. La grandeur, plus qu’une ambition, risque de devenir une tombe.

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