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La France en Afrique : Après les indépendances politiques, le temps révolu de la France néocoloniale

La France en Afrique : Après les indépendances politiques, le temps révolu de la France néocoloniale
Par Mohamed El-Abassi

Les rebellions contre les pouvoirs établis, selon des interférences et pour certains conforts extra-africains douteux, dans certains pays en Afrique sub-saharienne se propagent comme une trainée de poudre, depuis le Mali, suivi par la Guinée, le Burkina Faso et le Niger, dans une inexorable prise de conscience de l’Afrique des peuples.

Un dénominateur commun incontestable réunit ces pays qui ont été des colonies de la France et continuaient d’être à son bon vouloir néocoloniale, n’ayant que le drapeau et un hymne national pour s’enorgueillir d’une indépendance souvent offerte en demi-teinte, pendant que leur monnaie est frappée ailleurs et que leur véritable souveraineté sur leurs ressources naturelles spoliées par la France, est l’objet d’une confiscation scandaleuse.

Pourquoi donc ? Contrairement aux anciennes colonies britanniques, la France ne s’est jamais départie de sa volonté de se pérenniser dans ses anciennes colonies. Des accords inimaginables ont été conclus avec des régimes serviles à l’indépendance ont fourni à la France néocoloniale les moyens juridiques pour poursuivre une colonisation sans le dire.

Il n’y a qu’à voir la liste des accords léonins de ce type que le Mali vient de dénoncer pour se rendre compte de la supercherie historique dont ont été si longtemps victimes les peuples de ces pays.

Si certains des pays de la CEDEAO se trouvent encore sous le charme du néocolonialisme français, il est grand temps que les régimes qui les gouvernent se mettent à méditer une certaine leçon de l’histoire qui recommande la sagesse et le réveil de leurs consciences politiques.

L’exaspération des éléments objectifs d’une telle rébellion a pris du temps pour se faire jour, autant d’années qui coïncident symboliquement avec les indépendances des années soixante d’une Afrique gratifiée par une libération politique contre des accords qui scellaient « ad vitam æternam » son avenir économique et le « mal-être » de ses populations.

Mohamed El-Abassi, ex-diplomate

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