Environ 300 migrants disparus depuis fin juin

Environ 300 migrants disparus depuis fin juin

Juliette Nichols | Vincent Niebede

Environ 300 migrants sont partis fin juin des côtes sénégalaises pour rejoindre l’Europe. Un avion de secours espagnol aurait identifié aujourd’hui une embarcation de 86 migrants et leur est venu en aide.

300 migrants n’ont pas donné signe de vie depuis leur départ des côtes sénégalaises, entre le 23 et 26 juin dernier.
Ces personnes ont embarqué à bord de trois bateaux qui ont quitté la commune casamançaise de Kafountine, dans le sud-ouest du Sénégal, en direction des îles espagnoles des Canaries distantes de 1.700 kilomètres.

Différentes origines

De nombreuses ONG se sont activées pour les retrouver et leur apporter secours. Ils étaient partis de la localité de Kafountine, en Casamance. Moussa Diata est le président de l’association des chefs des villages de la commune.

« Les migrants qui sont partis, ils viennent de partout », affirme-t-il. « Il y a des gens de Guinée-Bissau, de Gambie, les Gambiens sont les plus nombreux. Ils se font passer pour des pêcheurs pour attendre le départ.”, explique Moussa Diata, le président de l’association des chefs des villages de la commune.
Selon Moussa Diata, ce sont comme souvent des problèmes économiques qui poussent les personnes à émigrer vers l’Europe. Mais à cela, s’ajoutent les troubles politiques au Sénégal:

« Vu la façon dont la situation évolue en ce moment dans le pays, les gens ne se sentent plus en sécurité. On est dans une galère qui tue les gens à petit feu. C’est compréhensible que les gens aillent chercher des alternatives pour s’en sortir.”, d’après Charliou Diouf, de l’ONG Bozza Fii, à Dakar.

La situation politique complique les choses

C’est donc aussi en raison des troubles politiques que les migrants auraient pris la mer et auraient été moins bien préparés que d’habitude, d’après l’ONG Caminando Fronteras. Les risques de ce périple sont considérables. A cause des forts courants et de la houle, la route des Canaries est considérée comme l’une des plus dangereuses vers l’Europe. D’après les données de l’ONG, au moins 778 personnes ont déjà trouvé la mort sur la route atlantique depuis le début de l’année – mais le nombre de cas non recensés est plus élevé encore.

Helena Maleno, de l’ONG Caminando Fronteras constate que « les mesures prises ne sont pas suffisantes car nous avons besoin d’une collaboration entre le Maroc, la Mauritanie et l’Espagne pour rechercher les migrants disparus. Nous avons besoin de plus d’avions, plus de bateaux. C’est le devoir de ces pays de protéger les droits et la vie des migrants sur ces embarcations.”

Les opérations de sauvetage sont toujours en cours. Selon les dernières informations, 86 migrants auraient déjà pu être secourus après la localisation de leur embarcation par un avion des sauveteurs espagnols.

Source: deutschewelle-fr

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