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Aux abois et le dos au mur, le Maroc se tourne vers des monarchies arabes complices. 

Aux abois et le dos au mur, le Maroc se tourne vers des monarchies arabes complices. 

Isolé et solitaire dans sa politique coloniale et expansionniste à l’échelle internationale, notamment, en Europe, sans voix favorable parmi les membres permanents du conseil de sécurité, le Makhzen se recroqueville, par dépit, puis s’en va mobiliser quelques voix de certains pays du Golfe, pour se donner, par solidarité monarchique, un coup de pouce tout juste médiatique, pour alimenter sa propagande en manque d’inspiration. 
L’on ne se rappellera que d’un coup de «dague» dans l’eau et d’une danse de l’épée pour plaire au Makhzen !

Le droit international et la légalité étant incorruptibles, et si le territoire du Sahara Occidental est à l’ordre du jour de la 4ème commission depuis la déclaration 1418 du 14 décembre1960, cela signifie qu’il n’appartient pas au Maroc.

Selon des vidéos que font circuler les organes de propagande du makhzen avec un air de triomphe, l’on y voit des représentants diplomatiques à l’ONU, déblatérer devant le comité de décolonisation des nations Unies, des positions de soutien au colonialisme marocain du Sahara Occidental, exprimées, selon de points de vue assez équivoques à croire les échos d’autres délégations, qui n’ont retenu que les liens mis en avant de ces pays avec le Maroc, entre monarchies, avec le sous bassement, d’une appartenance commune au conseil de coopération des pays du Golfe. Pas plus !

Les « attendus », mis en avant par les représentants de la Jordanie, Oman et des Emirats, pour conclure sur leurs soutiens respectifs à la colonisation marocaine du Sahara occidental, sont dénués de toute référence au droit international et de la légalité. Les raisons de ce soutien déclamé, comme une sorte de litanie apprise,  font l’impasse sur la situation historique, juridique et politique actuelle de ce territoire qui n’aspire qu’à l’application du droit inaliénable à l’autodétermination de son peuple.

Oubliant ; ainsi donc, le droit et la doctrine de l’ONU sur la Question, ces représentants se limitent à se focaliser sur une revendication marocaine du fait accompli malgré, en dépit et au détriment du droit d’un peuple, dont les racines arabes et musulmans devraient interpeller ses soudains champions de la colonisation.

A bien analyser ses interventions timides autant dans l’intonation de la voix de ses auteurs que dénuée de conviction, il en transparait une rengaine des thèses marocaines lassantes et usitées, toutefois, modulée par une sémantique qui dit le contraire des mots.

Quel gâchis, que ce cirque contre-productif pour le Maroc et honteux pour ces monarchies !

Nous n’aborderons pas les secrets des liens occultes entre ces monarchies et le Makhzen qui, lui-même, n’en a plus pour s’en cacher, mais il est pertinent de dire que cette mobilisation est la preuve d’une chose sûre et certaine : Le Makhzen est au pied du mur pour aller impliquer ces monarchies dans un tel spectacle insolent devant l’histoire et leurs propres peuples. Une belle leçon et un bel héritage d’arabité et d’Islam pour leurs générations futures !
Si le Burkina Faso (pays des intègres !?) et quelques autres gouvernements corrompus ne suffisent plus, il fallait pour le Makhzen d’impliquer quelques diplomates de certains monarchies arabes contre un autre peuple arabe résistant, et qui ne revendique que son droit pour le recouvrement de sa dignité et de sa liberté à travers un référendum légitime d’autodétermination, reconnu de surcroit,  par le droit et la légalité internationale.

Ces soutiens difficilement balbutiés ne changeront, en définitive, rien à la réalité du conflit du Sahara Occidental tant que le Maroc, en tant que pays colonisateur et le dernier en Afrique, persiste à refuser l’application d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui sans contrainte administrative ou militaire.

Le Maroc devrait sagement et, tout autant, de manière réaliste, s’en tenir à cela et cesser de s’enfoncer dans une impossible colonisation du Sahara Occidental au lieu  d’entrainer, dans son entêtement, d’autres pays dans son aventure coloniale,  dès lors, que l’histoire a déjà eu à rendre, en pareil cas, son verdict conformément au droit international, à la légalité et au libre choix des peuples colonisés.

Depuis la nuit des temps, le mensonge a ses limites face au droit et la vérité qui triomphent !

Chakib Mounir, politologue.

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