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Meurtre Souvi Ould Cheine : le puzzle se met en place

Affaire Souvi Ould Cheine: le puzzle se met en place.

« Le bien semble trouver son origine dans le mal ; le succès de l’échec ; le mérite de la bavure. »
Pitshou Muhanga
Médecin, Militaire, Actif, Judo, République Démocratique du Congo, Kikwit, 1986

La mort du militant des droits de l’Homme Souvi Ould Cheine dans des circonstances inconnues et des violences policières présumées ont déclenché plusieurs manifestations ce dimanche dans la ville de Dar-Naim, à Nouakchott. La police anti-emeute a dispersé ce samedi les manifestants venus protester aux portes du commissariat numéro 2 de Dar-Naim, où Souvi Ould Chein a été arrêté jeudi dernier. Le procureur général  décrit ce que le militant des droits de l’homme, Souvi Ould Cheine a subi comme un « crime ».

Jusqu’à présent, des organisations de défense des droits de l’homme, des personnalités politiques et la société civile ont insisté pour ouvrir une enquête afin de clarifier les causes de la mort de Souvi Ould Cheine.

La famille du jeune défenseur des droits de l’homme, très active sur les réseaux sociaux, a affirmé qu’il avait été victime d’un interrogatoire au commissariat peu de temps après son arrestation et qu’il était décédé des suites des mauvais traitements subis. L’une de ses sœurs a assuré que son corps sans vie avait été transféré par les agents à l’hôpital Cheikh Zayed de Nouakchott, qui présentait des signes de torture.

La présidente de l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH), Maitre Fatimata Mbaye, a condamné cet « acte intolérable » et a appelé les autorités mauritaniennes à clarifier ce qui s’est passé, selon RFI.

Elle a été rejointe par le député d’opposition et défenseur des droits de l’homme Biram Dah Abeid, qui demande « d’assurer aux Mauritaniens que la torture est réellement considérée par l’Etat et ses différents organes comme un crime contre l’humanité », dans des déclarations de RFI.

Un peu plutard dans la nuit, le procureur de la république dans la wilaya de Nouakchott-Nord qui s’exprimait lors d’un point de presse à l’hôpital Cheikh Zayed a annoncé que l’autopsie subie par le militant soufi des droits de l’homme Soufi Ould Cheine a révélé une fracture des vertèbres cervicales et son exposition à une strangulation, indiquant que les deux causes pourrait mener à la mort sans l’autre.

L’autopsie « a entraîné deux causes, dont l’une pourrait être considérée comme une cause de décès sans l’autre », a -t’il ajouté.
A l’issue de cette conférence, le procureur général a décrit ce que le militant des droits de l’homme, Souvi Ould Cheine a subi comme un « crime », et a déclaré que sur la base des résultats de l’autopsie et des enquêtes, le Parquet général avait ordonné l’arrestation le jour du crime, du commissaire et tous les policiers en service au commissariat n ° 2 de la Moughataa de Dar Al-Naim. Il n’a toutefois pas précisé le nombre de détenus, qui sont considérés comme les suspects les plus importants, impliqués dans ce crime odieux.

“Le Parquet général a ordonné la constitution d’un comité chargé de superviser la perquisition, dirigé par le procureur général près de la cour d’appel avec la composition de son adjoint, le procureur de la République près du tribunal de Nouakchott-Nord, son adjoint et des officiers de la police nationale de la Direction Générale de la sûreté nationale”, a-t-il ajouté.

“Le crime fera l’objet d’une enquête qui sera menée au cours des prochains jours, et tout le monde sera traduit en justice”, a-t-il déclaré.

Mohamed lemine pour Rapideinfo

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