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La Fondation SNIM appuie-t-elle honnêtement le développement local ?

Depuis sa création en 2007, la fondation SNIM, une sorte d’ONG, dépendante de la société qui porte son nom, joue un rôle relativement important au niveau des zones limitant la société mère à savoir la ville de Nouadhibou et ses localités jouxtant la voie ferroviaire et surtout la cité minière Zouérate d’où est extrait le minerai de fer objet de la présence de la société qui le gère depuis sa nationalisation en 1974. Ces localités sont d’ailleurs composées de populations qui travaillent pour la plupart au niveau de la cette voie des chemins de fer qui facilite et sécurise le train sur une distance de près de 640 km de voie ferrée. Il s’agit de centaines, voire, d’ouvriers qui se démènent pour mener cette mission oh combien exaltante mais si difficile du fait de la présence des vents de sable quasi continus dans ces contrées désertiques. La Snim a créé des bases tout au long du chemin de fer pour gérer ces travailleurs. Il s’agit de trois bases : celle de Boulenoir (95km), de Tmeimichatt (319 km) et enfin celle de Choum (460km) de loin la plus importante.

Rôle de la Fondation SNIM

C’est pour ces raisons que la SNIM a créé cette fondation afin de lui confier le volet social de la société et ainsi venir en appui à ces localités mais aussi les capitales des deux régions D.Nouadhibou et Tiris Zemmour. Des centaines de millions d’ouguiyas voire le milliard sont allouées chaque année à cette fondation dans le but d’aider ces zones démunies et touchées par la pauvreté. C’est ainsi que des coopératives féminines, des ong, des associations de bienfaisance sont les véritables cibles de la fondation afin de transmettre ses dons aux couches pauvres et démunies. On parle de congélateurs qui travaillent avec l’énergie solaire, de produits commerciaux de boutiques de ventes de produits alimentaires, de légumes et de poissons, de moyens de restauration. Mais l’appui ne reste pas là même si ces appuis sont souvent dérisoires par rapport au budget alloué à la fondation. Les aides en nature ne dépassent souvent pas la modique somme de 400 à 500 milles anciens ouguiyas montants d’ailleurs gonflés pour atteindre ce montant. C’est le cas aussi des projets de construction des écoles, de centres administratifs, de centres de santé, d’extensions tout au long de la voie où des montants faramineux sont octroyés à des personnes cibles souvent très proches du pouvoir où des notabilités qui comptent par leur poids politique. C’est ce que précise notre source qui a préféré taire des exemples saillants de ces projets presque donnés gratuitement pour l’allégeance au pouvoir. Notons dans ce cadre la construction du centre hospitalier des spécialités dit « Tab Couba » au temps de l’ex-président Ould Abdel Aziz pour un montant de près de 2 milliards de nos ouguiyas. Aujourd’hui, la fondation récidive avec la réouverture du centre et le retour des cubains en octroyant des dizaines de millions pour sa retouche. C’est le cas aussi de facilités données à certains pour des retouches au niveau du lycée de l’excellence, du lycée 1 de Nouadhibou, du collège de cansado, des aides financières aux plus méritants dans certaines écoles. Signalons enfin que la fondation vient de décider, après plusieurs années de tergiversations, de construire son propre siège. Ce siège qui jouxte celui de la Région de Nouadhibou et du centre des spécialités pour un montant de 75 millions de MRO.

nordinfo.info

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