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Fête du trône : les Marocains toujours aussi fiers de leur roi

Le royaume du Maroc célèbre son monarque, ce samedi 30 juillet, à l’occasion de la 23ème Fête du trône. Ce jour férié en l’honneur de Mohammed VI se déroulera une nouvelle fois sans célébrations officielles. Dommage pour la fête, mais cela ne change rien : les Marocains restent très attachés à leur souverain.

Dans la médina de Tanger, le visage de Mohammed VI s’affiche partout, dans les administrations, dans les restaurants, mais aussi dans les minuscules boutiques du centre-ville. Et la tendance se répète dans n’importe quelle ville du pays. Les Marocains aiment leur roi et lui rendent bien. « On est très contents que la Fête du trône ait lieu. La fête du roi Mohammed VI est à destination de tous les citoyens », s’enthousiasme Wafi, un vendeur d’argenterie de 66 ans.

Développement économique et chantiers pharaoniques

Au Maroc, le roi fait la quasi-unanimité. A l’occasion de la Fête du trône, couplée cette année à un autre jour férié (le Nouvel an musulman), les drapeaux rouge et vert sont de sortie. L’une des actions menées par le roi Mohammed VI et qui est très appréciée des Marocains, c’est le développement économique du pays, grâce notamment à des projets pharaoniques comme la construction du port de Tanger Med ou la ligne à grande vitesse reliant Tanger à la capitale économique, Casablanca. Et ces grands chantiers font la fierté des habitants. « Il faut saluer le travail qu’il a conduit dans tout le Maroc. Par rapport à il y a quelques années, Tanger s’est métamorphosée. Les sols ont été refaits dans la médina, les peintures dans les rues, les miroirs, les portes », énumère-t-il. « On ne reconnaît presque plus la ville. C’est la même chose à Fès, Casablanca ou Meknès. »

Depuis l’avènement de Mohammed VI, le 30 juillet 1999, le Maroc est devenu un pays incontournable sur la scène régionale.

Il est aujourd’hui un pays influent au Maghreb et en Afrique, grâce à la stratégie adoptée par le fils de Hassan II de multiplier les visites officielles, notamment les premières années de son règne et même dernièrement jusqu’à la crise de Covid : Rwanda, Zambie, Côte d’Ivoire, Sénégal, Nigeria, Gabon, Guinée, Mali, Ghana, Tanzanie, Soudan du Sud, etc. Ces déplacements se sont avérés payants, puisque le Maroc a obtenu la réintégration à l’Union africaine (UA) en 2017 et a engrangé un nombre important de soutiens pour la défense de la « marocanité » du Sahara occidental, élevée au rang de cause nationale. Aujourd’hui, 27 Etats dont une majorité issus de l’UA ont ouvert un consulat dans les villes de Dakhla et Laâyoune.

Rabat est donc un acteur qui compte sur la scène internationale

Rabat est donc un acteur qui compte sur la scène internationale, mais doit aussi œuvrer à améliorer la vie localement, selon Rachid, 35 ans : « Je pense qu’en général le roi a fait des bonnes actions. Mais à mon avis, il faudrait consacrer plus de budget et entièrement moderniser deux secteurs à l’abandon : l’éducation et la santé publique ». Et le professeur d’arabe tangérois pointe là deux domaines clé. Pour preuve, le Maroc n’est qu’à la 121ème place du classement de l’indice de développement humain (IDH), édité par le Programme des Nations unies. Il est distancé par plusieurs pays africains, notamment l’île Maurice, la Libye, les Seychelles et le voisin, l’Algérie.
Source:rtbf

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