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Mauritanie : retour à la politique de la chaise vide, le dialogue est au point mort !

Le dialogue tant attendu est au point mort!

Mauritanie : retour à la politique de la chaise vide, le dialogue est au point mort !

Trois ans déjà et les Mauritaniens ressentaient un nouveau départ politique apaisé, menant le pays vers la berge du salut et l’ère du bien-être, la consultation entre toutes les forces politiques en Mauritanie n’auront finalement pas lieu. Pourtant déclarée « imminente », elle a été annulée au dernier moment après les travaux de la commission préparatoire paritaire. Le représentant de l’Union des forces progressistes (UFP, opposition) Khalil oued Dedde et le représentant de l’opposition Kadiata Malik Diallo ont exprimé leur désapprobation de la pratique du président du comité préparatoire. Ould Dedde rappelle le contexte d' »une société avec une mentalité ancienne qui la lie à certaines actions » à l’opposé des valeurs civiques et républicaines. Dans ce cas, « le dialogue doit rassembler les Mauritaniens et s’attaquer au dysfonctionnement de l’État », enraciné dans de multiples erreurs de gouvernance : unité nationale, gestion équitable des ressources, éducation, processus électoraux. Évoquant les raisons de ce basculement, le député de l’UFP a proposé l’hypothèse de « forces d’inertie au sein du système, soucieuses de sauvegarder des intérêts particuliers », ce qui contredirait toute idée de progrès démocratique et d’économie évolutive, faisant naître l’incertitude sur l’avenir et les craintes d’un retour aux tensions historiques caractéristiques de la scène politique du pays.Kadiata Malik Diallo rappelle que les conditions d’un véritable dialogue n’ont jamais été réunies pour la simple et bonne raison que les puissances clé n’ont jamais eue une véritable volonté de négocier. Pendant ce temps, l’opposition appelant au dialogue n’a eu aucun moyen de pression pour ramener le gouvernement à la table des négociations. Cette élection a condamné le format et le prétexte de l’annonce par le Comité préparatoire de l’annulation de la consultation. Le comité conjoint préparatoire du dialogue, présidé par le secrétaire général de la présidence, le ministre Yahya Ould Ahmed Waghev, a commencé ses travaux il y a deux mois. Plusieurs sujets (solidarité nationale, responsabilité humanitaire, enjeux scolaires, gouvernance des ressources, processus électoraux, etc.) sont au menu de ce symposium national inclusif. De son côté, le pouvoir accorde la priorité dans ses actions gouvernementales à l’aspect social, en raison de l’impact de la pandémie sur les catégories vulnérables de la société. Des milliards d’ouguiyas furent distribués à travers le pays au profit de milliers de familles démunies et des centaines d’assurances-maladies ont été accordées aux populations en plus de l’exonération des factures de l’électricité et de l’eau.

Le dialogue tant attendu est au point mort!

Le train mauritanien a montré une capacité appréciable de résilience face aux déraillements avant d’être confronté de nouveau aux impacts de la guerre russo-ukrainienne et ses effets énormes sur les circuits alimentaires internationaux.

Je forme le voeu que le président de la Répulique sache réunir les conditions de ce dialogue au point mort  car plus que jamais pour un pays qui n’a que trop sougfert, l’heure est à l’unité nationale.

Pourtant, ce pouvoir s’est illustré par son sens élevé du dialogue et de l’intérêt général.
D’abord les portes du palais présidentiel sont désormais ouvertes à tous les Mauritaniens quelles que soient leurs obédiences.
Ensuite, par le témoignage fait par le Chef de file de l’opposition démocratique, auquel le Premier ministre avait évoqué, au cours d’une rencontre, l’intention du gouvernement d’organiser un dialogue inclusif qui traitera des questions fondamentales, comme le dossier de l’unité nationale, le passif humanitaire, la réforme du système électoral, l’indépendance de la justice, la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance ainsi que la préservation des libertés.
Et, in fine, il a justifié la décision d’annuler ces concertations, avec le lancement des concertations jugées « imminentes « , car certaines franges de l’opposition qui avaient malgré cela une bonne occasion de rattraper le train à la dernière gare, avant de se trouver de nouveau hors du jeu politique comme autrefois avec leur traditionnelle politique de la chaise vide ont refusé d’y participer.

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