Formation professionnelle et artisanat : le gouvernement engage une réforme institutionnelle de fond
Mauritanie : vers une réforme majeure de la formation professionnelle et de l’artisanat

Réuni à Nouakchott, le comité ministériel présidé par le Premier ministre engage une réforme du cadre institutionnel de la formation professionnelle et de l’artisanat, conformément à la vision du président Ghazouani.
Nouakchott, 15 décembre 2025 – Le bâtiment du Premier ministère a abrité, ce lundi, une réunion stratégique du Comité ministériel chargé de la révision du cadre institutionnel de la formation professionnelle et de l’artisanat, présidée par le Premier ministre, El Moctar Ould Djay. Cette rencontre marque une étape clé dans le chantier de modernisation de deux secteurs considérés comme déterminants pour l’emploi, l’inclusion sociale et la transformation de l’économie nationale.
Une réforme inscrite dans la vision présidentielle
Ouvrant les travaux, le Premier ministre a rappelé que cette réunion s’inscrit dans un processus de réflexion approfondi visant à adapter l’architecture institutionnelle de la formation professionnelle et de l’artisanat aux réalités économiques actuelles. Cette démarche répond directement aux orientations fixées par le Président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, dans son programme électoral « Mon ambition pour la patrie ».
Au cœur de cette vision figure la création de deux nouvelles institutions structurantes : l’Agence nationale de la formation professionnelle et l’Agence nationale de promotion de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire. Deux leviers appelés à refonder l’action publique dans des secteurs longtemps marqués par l’éparpillement des initiatives et l’insuffisance de coordination.
Répondre aux mutations économiques et au marché du travail
Selon le Premier ministre, la mise en place de ces agences est dictée par les perspectives économiques du pays et par la nécessité d’accompagner l’émergence de secteurs productifs à fort potentiel. L’enjeu central consiste à mieux arrimer la formation professionnelle aux besoins réels du marché du travail, afin de réduire le décalage persistant entre l’offre de compétences et la demande des entreprises.
Le Premier ministre a, à ce titre, pointé plusieurs faiblesses structurelles : la dispersion des institutions de formation, l’absence d’un cadre institutionnel robuste pour l’artisanat, ainsi que le besoin urgent d’une gouvernance unifiée et efficace. L’objectif affiché est de rationaliser les interventions, d’optimiser les ressources publiques et de renforcer l’impact des politiques sectorielles, en s’inspirant des expériences comparables de pays à économie similaire.
Vers une gouvernance coordonnée et inclusive
Au-delà de la réforme institutionnelle, El Moctar Ould Djay a insisté sur l’importance d’une coordination étroite entre les départements ministériels concernés. Cette synergie est jugée indispensable pour élaborer une vision intégrée et cohérente des futures agences, capable d’atteindre les objectifs stratégiques qui leur seront assignés.
L’ambition est claire : faire de la formation professionnelle et de l’artisanat de véritables moteurs de création d’emplois, en particulier pour les jeunes et les femmes, tout en soutenant le développement économique et social du pays. Dans un contexte marqué par la pression démographique et la quête de croissance inclusive, ces secteurs apparaissent plus que jamais comme des piliers de la politique publique.
Un signal politique fort
La tenue de cette réunion au plus haut niveau de l’exécutif envoie un signal politique fort quant à la priorité accordée à la valorisation du capital humain et aux métiers productifs. Les conclusions des travaux du comité ministériel devraient, dans les prochains mois, se traduire par des réformes concrètes et la mise en place d’un cadre institutionnel renouvelé, à même de répondre aux défis actuels et futurs du marché de l’emploi en Mauritanie.
Rapide info avec agences



