Front pour la Citoyenneté et la Justice : Mohamed Jamil Mansour annonce l’obtention de l’agrément officiel

Le Front pour la Citoyenneté et la Justice, présidé par Mohamed Jamil Mansour, a officiellement obtenu son agrément légal, permettant son entrée pleine et active dans la vie politique mauritanienne. Lors d’une conférence à Nouakchott, le parti a réaffirmé ses valeurs de justice, d’inclusion et de respect de l’État de droit.

Le Front pour la Citoyenneté et la Justice obtient son agrément officiel et ouvre « une nouvelle phase » de son engagement politique

Nouakchott, samedi – Le Front pour la Citoyenneté et la Justice (FCJ) a annoncé ce samedi l’obtention officielle de son récépissé légal, marquant l’entrée du parti dans une nouvelle étape de son développement institutionnel et politique. L’annonce a été faite par son président, Mohamed Jamil Mansour, lors d’une conférence de presse organisée au siège du parti, à Nouakchott, en présence des cadres, militants et représentants de la presse nationale.

Prenant la parole devant les journalistes, M. Mansour a salué une « avancée juridique et administrative majeure » qui permet désormais au FCJ d’exercer pleinement ses activités politiques conformément à la loi mauritanienne.

Vers une présence active sur la scène nationale

Le président du parti a insisté sur le fait que ce nouveau statut légal ouvre la voie à une participation plus structurée du FCJ au débat national, affirmant que le parti ambitionne de devenir « un acteur utile, constructif et crédible dans le paysage politique mauritanien ».

Selon lui, le Front entend mettre en avant une vision politique axée sur la justice, l’inclusion, le respect des règles démocratiques et la défense de l’intérêt général.

« Notre mouvement représente toutes les composantes de la nation et œuvre pour le bien commun et l’État de droit », a-t-il déclaré, soulignant que la pluralité interne du parti est l’un de ses atouts majeurs.

Un projet politique confronté aux réalités du terrain

Interrogé sur la capacité du parti à transformer ses principes en actions concrètes dans le contexte politique actuel, M. Mansour a reconnu que l’exercice du pouvoir impose toujours des contraintes, mais a assuré que le FCJ resterait fidèle à sa ligne d’origine :

« Nous ferons ce que nous pouvons dans le contexte actuel. Et si nous arrivons au pouvoir, nous appliquerons davantage ce que nous pouvons de nos principes. »

Cette approche, a-t-il poursuivi, reflète une vision pragmatique mais déterminée, fondée sur l’idée que la transformation politique est un processus progressif.

Justice transitionnelle : une position réaffirmée

Répondant à une question d’un confrère du journal Le Calame à propos du passif humanitaire, Mohamed Jamil Mansour a réaffirmé la position du parti en faveur d’une justice transitionnelle, estimant qu’il s’agit de la voie la plus juste, pacifique et viable pour tourner cette page douloureuse de l’histoire nationale.

Le président du FCJ a précisé que cette approche permettrait de concilier vérité, reconnaissance, responsabilité et réconciliation, tout en préservant l’unité nationale.

Un nouveau parti qui se lance avec ambition

La conférence, tenue dans une salle décorée aux couleurs du parti, a réuni plusieurs cadres fondateurs et soutiens du Front pour la Citoyenneté et la Justice. Tous ont exprimé leur volonté de voir le FCJ s’imposer comme une force politique constructive, capable de porter un projet national audacieux dans un contexte en pleine évolution.

Avec l’obtention de son agrément, le FCJ rejoint désormais le cercle des formations politiques légalement reconnues en Mauritanie et entend engager rapidement de nouvelles initiatives sur le terrain politique et citoyen.

Ahmed Ould Bettar
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