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France : Sébastien Lecornu dévoile un gouvernement resserré et sans prétendants à l’Élysée

Sébastien Lecornu présente un gouvernement de 34 ministres mêlant expérience, jeunesse et société civile. Un exécutif sans ambitions présidentielles, tourné vers la stabilité et la préparation du budget 2026.

Annoncé ce dimanche 12 octobre 2025, le gouvernement de Sébastien Lecornu marque une nouvelle étape politique dans le quinquennat d’Emmanuel Macron. Composé de 34 ministres, ce cabinet mêle figures expérimentées et nouveaux visages issus de la société civile. Une équipe calibrée pour l’efficacité et la loyauté, loin des ambitions présidentielles, avec pour première mission la préparation du budget 2026 avant le déplacement du chef de l’État en Égypte.


Un gouvernement de continuité et de stabilité

À Matignon, Sébastien Lecornu a présenté ce dimanche la composition de son gouvernement, baptisé Lecornu II, moins d’un mois après avoir succédé à Gabriel Attal. La nouvelle équipe compte 34 membres, un format légèrement resserré, affichant la volonté d’efficacité d’un exécutif recentré sur les priorités économiques, sociales et diplomatiques du moment.

Le Président Emmanuel Macron a validé la liste après plusieurs jours de consultations. Le choix du profil de Sébastien Lecornu, ancien ministre des Armées, traduit une recherche d’équilibre entre loyauté politique et gestion rigoureuse. L’objectif affiché : remettre en ordre une majorité émiettée et rétablir la confiance avec l’opinion publique, à l’approche d’un contexte budgétaire tendu et de tensions sociales persistantes.

Les principales figures du gouvernement

Parmi les personnalités confirmées, Gérald Darmanin hérite du portefeuille de la Justice, un changement notable pour celui qui dirigeait auparavant l’Intérieur. Ce dernier revient à Laurent Nuñez, ancien préfet de police de Paris, symbole d’un recentrage sécuritaire.

Catherine Vautrin prend la tête du ministère des Armées, tandis que Jean-Noël Barrot devient ministre des Affaires étrangères, succédant à Stéphane Séjourné. Roland Lescure conserve un rôle économique central en devenant ministre de l’Économie et des Finances, gage de continuité sur le plan budgétaire.

Le gouvernement accorde également une place importante aux politiques sociales et environnementales : Monique Barbut, figure du développement durable, prend la Transition écologique, tandis qu’Annie Genevard hérite de l’Agriculture. À la Culture, Rachida Dati reste en poste, confirmant la volonté d’assurer la stabilité dans les grands ministères régaliens.

Le cabinet inclut aussi plusieurs personnalités issues de la société civile, comme Jean-Pierre Farandou aux Transports et Serge Papin pressenti aux PME. Une ouverture mesurée, destinée à ancrer le gouvernement dans une logique de résultats plus que de représentativité partisane.

Une équipe sans ambitions présidentielles

Un élément majeur distingue ce gouvernement : aucun membre ne figure parmi les potentiels successeurs d’Emmanuel Macron. Cette ligne, assumée par le Président comme par son Premier ministre, vise à éviter les rivalités internes et à garantir la cohésion d’une majorité affaiblie par les divisions.

Sébastien Lecornu entend ainsi incarner un « chef d’équipe » plutôt qu’un rival politique, misant sur la compétence et la discrétion. L’absence de poids lourds politiques issus des partis traditionnels — Les Républicains, le Parti socialiste ou La France insoumise — confirme la rupture avec les équilibres classiques de la Ve République.

Une feuille de route immédiate : le budget 2026

La première épreuve du gouvernement Lecornu II sera la présentation du projet de loi de finances pour 2026, un texte crucial attendu à l’Assemblée nationale d’ici la fin octobre. L’exécutif devra composer avec une majorité relative et un climat politique tendu.

Parallèlement, l’équipe gouvernementale devra préparer le voyage du Président Macron en Égypte, prévu fin octobre, où la France espère renforcer ses partenariats stratégiques et économiques dans la région méditerranéenne.

Ce nouveau gouvernement, sans prétendants à l’Élysée mais porteur d’une mission exigeante, se veut l’incarnation d’une France au travail, selon la formule répétée par Sébastien Lecornu devant ses ministres. Un pari sur la discipline et la stabilité, dans un quinquennat marqué par l’incertitude.

AAD

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