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Un an de gouvernement Ould Diay : entre réformes, transparence et défis persistants

Après un an à la Primature, Mokhtar Ould Diay mise sur la transparence, la stabilité et la réforme pour concrétiser la vision du Président Ghazouani.

Un an après sa nomination à la tête du gouvernement, Mokhtar Ould Diay dresse le bilan d’une action marquée par la continuité du programme présidentiel de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Entre gouvernance réformatrice, contrôle accru des finances publiques et défis économiques encore tenaces, le cap est désormais à la consolidation et à la transparence.

Les fondations d’un programme axé sur la gouvernance et la justice sociale

Depuis sa désignation en août 2024, Mokhtar Ould Diay incarne la volonté du Président Ghazouani de bâtir une Mauritanie plus équitable et plus performante. Son gouvernement, composé de 29 ministres dont cinq femmes, s’est engagé à mettre en œuvre le programme « Mon Ambition pour la Nation » autour de trois priorités : la stabilité économique, la cohésion sociale et la transparence dans la gestion publique.

Réalisations majeures et chantiers emblématiques

1. Stabilité des prix et pouvoir d’achat

Face aux tensions économiques, le gouvernement a lancé un plan de stabilisation des prix des produits de base. Ce programme combine régulation, contrôle des marges et soutien ciblé aux ménages les plus vulnérables. Une approche pragmatique saluée pour sa capacité à amortir les chocs inflationnistes.

2. Dialogue et cohésion nationale

Sous la conduite du Premier ministre, le dossier du passif humanitaire a été rouvert dans un cadre de concertation nationale. Objectif : parvenir à une solution consensuelle fondée sur la vérité, la reconnaissance et la justice. Un geste fort vers la réconciliation et la cohésion sociale.

3. Transparence et contrôle public renforcé

Un signal fort de cette gouvernance axée sur la reddition des comptes a été donné cette semaine :
Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a reçu, au Palais présidentiel, le rapport annuel général de la Cour des comptes des mains de son président, M. Hamid Ould Ahmed Taleb.

Ce rapport, couvrant les années 2022 et 2023, marque une étape essentielle dans le suivi de la gestion publique et dans le renforcement du rôle institutionnel de la Cour.
Le président de la Cour a précisé que le rapport met en avant les principales observations issues des missions de contrôle, ainsi que des réformes structurelles profondes. Pour la première fois, le rapport est publié à temps – un signe fort de transparence et de rigueur institutionnelle.

Parmi les nouveautés introduites :

• la mise en œuvre du contrôle judiciaire des comptes,

• l’évaluation des politiques publiques pour en mesurer l’efficacité,

• la création d’un centre de formation et de perfectionnement destiné aux juges et auditeurs,

• un plan stratégique de modernisation et de numérisation,

• et une coopération renforcée avec les institutions de contrôle internationales.

Ces réalisations, selon M. Hamid Ould Ahmed Taleb, traduisent la détermination du Président de la République à lutter contre la corruption, protéger les deniers publics et rationaliser la gestion des ressources nationales.

4. Gouvernance et modernisation administrative

Le gouvernement Ould Diay poursuit une réforme institutionnelle globale. La digitalisation des services, la simplification des procédures, la déconcentration et la transparence dans les marchés publics figurent parmi les priorités de 2025.
L’objectif est clair : rendre l’État plus accessible, plus efficace et plus responsable.

5. Inclusion et dialogue politique

Le dialogue national initié sous la présidence de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani se poursuit avec une approche participative. Ce processus vise à intégrer toutes les composantes de la société, renforcer la stabilité politique et consolider la confiance entre l’État et les citoyens.

Des défis persistants

Malgré ces avancées, plusieurs défis demeurent :

La pression sociale liée au coût de la vie ;

La lutte contre la corruption, encore en phase d’enracinement structurel ;

L’emploi des jeunes, priorité absolue d’un pays où plus de 60 % de la population a moins de 30 ans ;

La lenteur des réformes, freinée par la complexité administrative et les contraintes budgétaires.

Perspectives et priorités 2025

Le gouvernement ambitionne, pour sa deuxième année, de :

• renforcer la gouvernance financière et la transparence budgétaire,

• poursuivre la stabilisation des prix et soutenir la production locale,

• accélérer les investissements dans les infrastructures,

• créer davantage d’opportunités économiques pour la jeunesse,

• et consolider la cohésion nationale à travers le dialogue inclusif et la justice sociale.

Conclusion

Après un an de gouvernance, le bilan de Mokhtar Ould Diay témoigne d’une orientation claire : restaurer la confiance dans l’État et ancrer la transparence au cœur de la vie publique.
La remise du rapport annuel de la Cour des comptes au Président de la République illustre cette dynamique nouvelle – celle d’un pays qui mise sur la responsabilité et la rigueur pour construire l’avenir.
La deuxième année du gouvernement sera cruciale : elle dira si la Mauritanie peut convertir la réforme institutionnelle en progrès concret pour tous ses citoyens.

Rédaction Rapide info

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