Des Harratines soûlés par un soupçon de majorité démographique.
Harratines
La prétendue prédominance de la population harratine a fait perdre aux communautaristes la notion de mesure, de retenue, voire celle du bon sens. Enivrés par cette propagande mensongère, ils ont désormais la certitude que ‘le système beïdane’ est à bout de souffle, facile à éradiquer avec ses racines séculaires.
Leur troupe, aliénée et surexcitée, est en état de transe. Son gourou, qui voit l’ignorance comme une force et la liberté comme un esclavage, la saoule tous les jours avec des discours haineux contre les Beïdanes, les présentant comme des criminels, ayant maintenu les Harratines d’autrefois dans les chaînes de l’esclavage pendant des siècles.
L’heure est grave. La violence verbale et le discours de la haine sont la clameur alarmante qui met en garde contre le danger.
Pour mettre fin à cette intoxication qui pourrait causer de nombreux malheurs, il est urgent que les pouvoirs publics fournissent à une autorité morale indépendante la réalité des chiffres démographiques.
Sans assumer cette responsabilité, la porte sera toujours ouverte à toutes sortes d’aventures périlleuses.
Et comment !
Les Mauritaniens ne peuvent pas ignorer les effets néfastes de la déclaration erronée des initiateurs du nationalisme poulo-toucouleur en 66 selon laquelle les Beïdanes n’étaient pas majoritaires. En effet, cette surenchère a engendré toutes les revendications et prétentions ethnoraciales qui ont suivi.
En tout cas, si l’on souhaite savoir que les Beidanes sont majoritaires, il suffit de voyager du nord vers l’est en empruntant la route de l’espoir. On admettra sans équivoque.
Anecdote : on dit qu’un Foutanké, convaincu de la propagande des nationalistes pulaars et n’ayant jamais eu l’occasion d’explorer la Mauritanie profonde, s’est rendu à l’intérieur du pays, dépêché par son parti, le PRDS. Ce cadre supérieur était stupéfait. On lui avait menti : les Beidanes sont la première communauté mauritanienne.
Ely Ould Sneiba
Le 30 septembre 2025