Barcelone accueille les voix officielles de la culture mondiale… pendant que le monde se tait

Barcelone… théâtre d’ombres et de promesses mortes
Du 29 septembre au 1er octobre 2025… une grande messe culturelle… un carnaval diplomatique… ou un chant funèbre pour une humanité exsangue…

Barcelone. La mer… le béton… les musées… les mirages.
Et voilà qu’ils arrivent.
Les ministres. Les costumes. Les sourires figés.
Ils viennent parler culture…
Ils viennent vendre du rêve…
…pendant que le monde crève.

Du 29 septembre au 1er octobre 2025, la ville s’habille de mots creux.
On y dit diversité, dialogue, création…
On y évite guerre, faim, silence.
Les puissants s’écoutent… se congratulent…
…pendant que les artistes crient… seuls… dans le vide.

Dimanche matin, Nouakchott s’est vidée d’un homme.
M. El Houssein Ould Medou… ministre de la Culture, des Arts, de la Communication…
…et des relations… avec l’oubli.
Un porte-parole de l’État… embarqué vers l’Espagne…
…la valise pleine de discours… le regard sans illusions.

Il y sera.
À cette Conférence mondiale.
Au milieu des applaudissements polis… des flashes… des buffets trop pleins.
Et que dira-t-il ?
Que tout va bien ?
Que la culture sauvera ce qu’il reste à sauver ?
…Mais que reste-t-il ?

Le monde chancelle…
Les langues meurent…
Les livres se taisent.
On peint encore… on joue encore… par réflexe…
par refus…
…ou par rage.

Mais là-bas, à Barcelone…
On parlera. Encore. Toujours.
Jusqu’à ce que les mots perdent leur poids…
Jusqu’à ce qu’on oublie pourquoi on les disait.

Alors oui…
Du 29 septembre au 1er octobre…
on parlera politique culturelle…
Mais la culture, elle, suffoque.

Et personne n’écoute.
Plus personne.

Ahmed Ould Bettar
28/09/2025