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Mauritanie : le témoignage d’Ibrahima Ba relance le débat sur les arrestations arbitraires

Le récit d’Ibrahima Ba, écrivain mauritanien, affirmant avoir été arrêté à Nouakchott, suscite débat en ligne et questionne les pratiques policières.

Mauritanie : un témoignage d’arrestation arbitraire suscite un débat en ligne

Nouakchott, 22 septembre 2025
Un récit publié en ligne par l’écrivain mauritanien Ibrahima Ba, auteur du livre À l’aube de la folie (Éditions Vérone), a provoqué une vague de réactions sur les réseaux sociaux et dans certains médias locaux. Dans ce texte, diffusé notamment par CRIDEM et largement partagé sur Facebook, l’écrivain affirme avoir été victime d’une arrestation arbitraire à Nouakchott le 19 septembre 2025.

Le contenu du témoignage

Dans son récit, Ibrahima Ba décrit avoir été interpellé près de l’ambassade de France lors d’un contrôle d’identité, puis conduit dans un lieu de détention où il aurait subi des conditions difficiles : surpopulation, privation de soins et absence de communication avec sa famille. Il affirme également que sa libération aurait été conditionnée à un paiement, effectué par un membre de sa famille.

L’auteur souligne que son ascendance familiale – composée d’anciens ministres et diplomates – n’a pas suffi à le protéger d’un traitement qu’il qualifie d’« humiliant ». Il met en avant le risque accru pour des citoyens moins visibles socialement.

Diffusion et réactions

Le témoignage a été repris par plusieurs sites d’information, dont RapideInfo et CRIDEM, et a circulé sur des groupes Facebook tels que « Les Amis IRA France Mauritanie ». Ces partages ont suscité de nombreux commentaires, oscillant entre indignation, scepticisme et appels à une enquête officielle.

Aucune confirmation indépendante de cette arrestation n’a toutefois été publiée par les autorités. Le ministère de l’Intérieur et la police nationale n’ont pas communiqué publiquement sur l’affaire jusqu’à présent.

Contexte plus large

Des organisations de défense des droits humains, telles que et Amnesty International, ont déjà documenté des pratiques de contrôles ciblés, de détentions arbitraires et de conditions de rétention difficiles en Mauritanie. Les allégations d’extorsion dans le cadre de libérations conditionnelles font également partie des préoccupations régulièrement soulevées par la société civile.

Les incertitudes autour du récit

Pour l’heure, l’affaire repose uniquement sur le témoignage personnel de l’écrivain, sans preuves documentaires rendues publiques ni corroboration indépendante. La proximité familiale avec des figures de l’histoire politique mauritanienne a contribué à l’écho du récit, mais aussi aux interrogations sur son traitement médiatique.

Une affaire à suivre

La diffusion rapide et virale de ce texte met en lumière la place croissante des réseaux sociaux dans le traitement des affaires de droits humains en Mauritanie. Reste à savoir si cette affaire donnera lieu à une enquête officielle ou à des vérifications indépendantes permettant de confirmer ou d’infirmer les faits avancés.


Encadré chronologique : la diffusion du témoignage

  • 19 septembre 2025 (vendredi) : Ibrahima Ba affirme avoir été interpellé à Nouakchott près de l’ambassade de France.
  • 20 septembre 2025 (samedi soir) : publication du témoignage complet sur le site CRIDEM.
  • 21 septembre 2025 (dimanche) : reprise du texte sur des groupes Facebook, dont « Les Amis IRA France Mauritanie », et par plusieurs profils publics.
  • 21–22 septembre 2025 : le récit est commenté et analysé par certains sites d’information, dont RapideInfo.
  • 22 septembre 2025 (lundi) : aucune réaction officielle n’a encore été publiée par les autorités, mais le texte continue de circuler et de susciter des débats en ligne.

Rapide info

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