La résistance en silence : Biram Dah Abeid et la lutte contre la répression
Face à une répression grandissante en Mauritanie, Biram Dah Abeid incarne la résistance pacifique. Son image, assis calmement entouré de militants face aux forces de l’ordre, symbolise l’échec d’un pouvoir sourd aux revendications citoyennes.
La résistance en silence
Il apparaît désormais évident que l’État, outre une gestion hasardeuse, s’enfonce dans les travers d’une gouvernance défaillante.
Le président, malheureusement mal entouré et privé de conseils avisés, persiste dans une voie dont les dérives devraient pourtant l’alerter. Car refuser aux citoyens le droit de manifester pacifiquement, puis recourir aussitôt à la répression policière, c’est non seulement ternir l’image du pays, mais aussi révéler au grand jour l’incapacité du gouvernement à se hisser à la hauteur des exigences de son peuple.
Une telle approche, ancrée dans des méthodes archaïques et stériles, n’a jamais permis de résoudre ni les crises structurelles ni les difficultés conjoncturelles. Elle ne fait qu’exacerber les tensions et nourrir la défiance.
Ainsi, l’image du président Biram Dah Abeid, assis modestement sous un arbre, entouré de quelques militants, tandis qu’au loin se déploie une troupe de policiers, a frappé les consciences comme une allégorie saisissante : elle a discrédité l’autorité publique, tout en légitimant davantage le combat et la cause de celui qui incarne la résistance aux injustices.
Eleya Mohamed