Gouvernement Mokhtar Ould Diay : technocrates et stabilité
Le gouvernement Mokhtar Ould Diay, composé de technocrates, suit un programme avec échéancier et évaluations mensuelles, symbole de stabilité en Mauritanie.
Dirigé par Mokhtar Ould Diay, le gouvernement mauritanien se distingue par son caractère technocratique et son fonctionnement basé sur un programme assorti d’un échéancier précis. Chaque mois, les ministères sont évalués, une approche qui lui a permis d’échapper aux remaniements récents observés en Algérie, au Sénégal, en RDC et en Afrique du Sud. Cette méthode, conjuguée à une attention portée aux groupes défavorisés et à la stabilité régionale, incarne une gouvernance de continuité et de rigueur.
Gouvernement Mokhtar Ould Diay : entre continuité et attentes dans un contexte régional fragile
Nouakchott – La nomination de Mokhtar Ould Diay à la tête du gouvernement mauritanien a suscité des réactions variées, oscillant entre prudence, espoir et interrogation. Dans un environnement marqué par les tensions sécuritaires au Sahel et les incertitudes économiques mondiales, ce choix s’inscrit avant tout dans une logique de continuité et de stabilité.
Un profil technocratique face aux défis économiques
Ancien ministre de l’Économie et des Finances, Mokhtar Ould Diay apporte au gouvernement une expertise reconnue en matière de gestion publique. Sa réputation de technocrate rigoureux alimente l’espoir d’une meilleure anticipation des retombées liées à l’exploitation du gaz offshore, mais aussi d’une gestion plus rationnelle des finances publiques.
Un gouvernement des technocrates avec un programme suivi
L’équipe dirigée par Ould Diay est perçue comme un véritable gouvernement de technocrates, travaillant sur la base d’un programme clairement défini, assorti d’un échéancier bien établi. Les ministères sont soumis à une évaluation régulière, effectuée chaque mois, afin de mesurer l’avancement des actions prioritaires.
Cette méthode de gestion, qui privilégie la rigueur et la redevabilité, expliquerait en partie pourquoi le gouvernement a été épargné par le remaniement ministériel, contrairement à ce qui s’est récemment produit en Algérie, en République Démocratique du Congo, au Sénégal ou encore en Afrique du Sud, où les changements d’équipes gouvernementales ont été dictés par des urgences politiques ou sociales.
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Un gouvernement sous le signe de la continuité
La composition ministérielle reflète un équilibre entre figures de confiance du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et cadres expérimentés. Cette continuité vise à éviter les ruptures brusques dans une période régionale sensible, marquée par la résurgence de foyers d’instabilité dans le Sahel et par des défis sécuritaires transfrontaliers.
Des signaux sociaux positifs
Au-delà de l’aspect économique, plusieurs observateurs notent des efforts en faveur des groupes les plus défavorisés. Programmes d’accès à l’eau, à l’électricité et à la santé dans les zones rurales, appui aux initiatives locales et renforcement de la solidarité nationale figurent parmi les axes que le gouvernement cherche à consolider. Ces actions, bien que parfois limitées par les contraintes budgétaires, envoient un signal d’inclusion dans un contexte où la cohésion sociale reste une priorité.
Entre attentes et prudence
Si les Mauritaniens accueillent avec prudence le nouveau gouvernement, une constante demeure : l’attente de résultats concrets et rapides. Réduction du chômage, amélioration du pouvoir d’achat et renforcement de l’État de droit figurent en tête des aspirations populaires.
La conjoncture internationale – inflation importée, instabilité régionale, transition énergétique mondiale – impose une gouvernance pragmatique. Mokhtar Ould Diay et son équipe devront conjuguer la gestion des équilibres macroéconomiques avec une politique sociale attentive, pour répondre aux besoins immédiats tout en préparant l’avenir.
Arbi Mohamed
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