Prix des denrées alimentaires à Nouakchott : analyse des fluctuations du panier de la ménagère

Les prix des denrées alimentaires à Nouakchott : une plongée dans les fluctuations du panier de la ménagère

Nouakchott – Entre les étals bigarrés du marché et les files d’attente devant les boutiques de quartier, le prix des denrées alimentaires continue d’occuper les conversations. Riz, sucre, huile ou légumes frais : chaque produit reflète à sa manière les secousses de l’inflation et la fragilité du pouvoir d’achat des ménages mauritaniens.

Des marchés sous tension

Dans le marché de la Capitale, Aïcha, mère de famille, compare les prix d’un sac de riz importé : « La semaine dernière, je l’achetais à 1700 ouguiyas, aujourd’hui il est à 1850. » Cette instabilité traduit une réalité plus large : dépendance aux importations, coût du fret maritime et spéculation locale.

Les commerçants face à la hausse

Les grossistes évoquent la pression des coûts logistiques et du dollar. Mohamed, vendeur de riz, explique : « Quand le transport augmente, quand la devise fluctue, cela se répercute directement sur les clients. »

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Le panier de la ménagère, baromètre social

L’inflation alimentaire touche au quotidien des familles, surtout dans les quartiers populaires. Le panier de la ménagère devient un indicateur tangible du niveau de vie.

Selon les associations de consommateurs, le prix de l’huile a progressé de 15 % en six mois, tandis que le blé reste plus stable. Les légumes, eux, affichent une volatilité quasi hebdomadaire.

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Politiques publiques et limites

Les autorités ont multiplié les mesures de régulation : subventions, boutiques de solidarité, contrôles contre la spéculation. Mais ces dispositifs peinent à contenir une tendance de fond, liée à la dépendance du pays aux importations.

Une stratégie agricole en question

Les experts recommandent une stratégie agricole nationale renforcée et des infrastructures de stockage modernes pour réduire la vulnérabilité aux chocs internationaux.

Perspectives

À l’approche de la rentrée scolaire et des fêtes religieuses, la stabilité du panier de la ménagère demeure un enjeu politique autant qu’économique. Chaque passage au marché devient un exercice de calcul, de compromis et parfois de renoncement.

Entre chiffres de l’inflation et réalité des assiettes, la société mauritanienne mesure, jour après jour, le poids de la vie chère.