Réseaux sociaux en Mauritanie : entre liberté illusoire et dérive sociétale

Jamais les réseaux sociaux n’ont autant marqué la vie publique en Mauritanie. Entre liberté d’expression, manipulation et perte de repères, ils révèlent une société en quête de vérité mais menacée par la désinformation et le silence des élites religieuses.

Une explosion numérique sans précédent

Ils crient ! Ils publient ! Ils commentent ! Jamais la Mauritanie n’a connu un tel vacarme. Les réseaux sociaux ont explosé. Ils sont partout. Dans les cafés, dans les taxis, jusque dans le désert. On parle, on s’indigne, on insulte parfois. On croit s’exprimer. On croit être libre. Mais est-ce bien vrai ?

L’ombre de la désinformation

Derrière chaque mot, un piège. Derrière chaque vidéo, un doute. La désinformation s’infiltre comme du sable dans une tente. Elle colle à tout. On ne sait plus distinguer le vrai du faux. Et pourtant, on partage. On clique. On réagit. On devient complice.

La promesse était belle : donner la parole à ceux qui ne l’avaient pas. Mais le nouvel espace est une jungle. Les plus bruyants dominent. Les plus radicaux imposent leurs récits. Les plus mal intentionnés manipulent sans scrupule.

Une société qui s’éloigne de ses valeurs

Jour après jour, la société mauritanienne s’éloigne de ses repères. Dans un pays qui se proclame à 100 % musulman, des comportements jadis inimaginables deviennent banals. Le silence des oulémas et des érudits, qui devraient éclairer et éveiller les consciences, choque encore plus.

Alors, beaucoup se demandent : vivons-nous encore dans un pays musulman ? Ou assistons-nous, impuissants, à la perte de notre identité spirituelle et sociale ?

Un silence qui devient complicité

Ce silence collectif est une complicité. Et si nous continuons ainsi, nous risquons de perdre plus qu’une morale : la cohésion et l’équilibre de notre société.

Le regard extérieur et les illusions géopolitiques

L’Occident courtise la Mauritanie. Oui. Stratégie claire, géostratégique. Oui. Pays vitrine de stabilité relative au Sahel, partenaire sécuritaire convoité.
Mais ne tombons pas dans les fantasmes. Non, la Mauritanie n’a pas candidaté aux Accords d’Abraham. Les rumeurs existent. Haaretz insinue. Mais les autorités démentent. Officiellement. Fermement. Aucune base crédible.

Ce que réclame le citoyen

Que reste-t-il au Mauritanien ? Le minimum. Les mêmes droits. La même dignité. La même place dans la République. Pas plus. Pas moins.

Alors répétons-le ensemble :
Un peuple ! Un pays ! Des droits égaux !

Conclusion

Les réseaux sociaux prétendent être le miroir de la société. Mais offrent-ils une liberté réelle ? Ou seulement une illusion brillante qui nous éloigne du vrai combat : la vérité, la justice, l’égalité ?

Rédaction Rapide info