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L’ancien ministre des affaires étrangères s’en est allé : Tiébilé Dramé l’intrépide combattant pour la démocratie a déposé les armes

L’ancien ministre des affaires étrangères s’en est allé : Tiébilé Dramé l’intrépide combattant pour la démocratie a déposé les armes

Celui qui a marqué de la plus belle des manières son temps pendant plus d’un demi-siècle a été accompagné à sa dernière demeure le vendredi 15 Août 2025 par une foule immense composée d’éminentes personnalités de la République, au rang desquelles figure l’ancien Président de la République Alpha Oumar Konaré.

L’ancien leader estudiantin, Tiébilé Dramé devenu au fil des années une figure emblématique de la lutte contre la dictature et pour l’avènement de la démocratie a accompli sa part de mission avant de s’en aller pour de bon. Il a écrit sa page d’histoire faite certes de bas, mais aussi et surtout des hauts faits. Il laissera à jamais ses multiples fans orphelins de ses prises de parole empreintes de convictions, de rigueur et d’engagement patriotique. Il quitta ce monde quand le ciel de son pays est plein de nuages et quand l’orage s’annonce, mais qu’il sache que son héritage sera pleinement assuré et assumé par ses cadets. Qui fut Tiébilé Dramé, l’enfant de Nioro du Sahel qui a marqué l’histoire politique des cinquante dernières années ?

Les obsèques de l’ancien ministre des affaires étrangères Tiébilé Dramé, par la qualité des personnalités présentes, par l’immensité de la foule venue l’accompagner et surtout la présence de nombreuses délégations venues de beaucoup de pays, sont non seulement les témoignages éloquents de la grandeur de l’illustre disparu, mais aussi la preuve qu’il n y a pas d’alternative à la démocratie, ce mode de gestion cher à M Dramé et pour lequel il s’est battu jusqu’ à son dernier souffle. De mémoire d’homme rarement des obsèques ont réuni des personnalités de toutes obédiences politiques et religieuses, voire idéologiques confondues à un même lieu, rarement l’unanimité a été faite sur la valeur et la qualité d’un homme, Tiébilé Dramé est parti avec tous les honneurs dus à son rang d’homme d’Etat et de combattant de la démocratie. Les autorités actuelles , des anciens Présidents de la République, des anciens Présidents de l’Assemblée Nationale , des anciens premiers ministres, des anciens ministres, militantes et militants de son parti, le PARENA et de tous les partis politiques du Mali, des anciens camarades de lutte politique et syndical, tous à l’unisson et dans une communion, lui ont rendu un dernier et vibrant hommage à l’homme d’Etat et à l’intrépide combattant pour la démocratie et la justice.

Qui fut Tiébilé Dramé, l’enfant de Nioro du Sahel qui a marqué l’histoire politique des cinquante dernières années ?

Né un certain 9 juin 1955 à Nioro-du-Sahel, Tiébilé Dramé a été de ceux sur lesquels la Nation avait fondé de l’espoir dès sa tendre enfance. Brillant élève et étudiant il s’est vite fait remarquer par son engagement sans faille pour le Mali ce qui lui a permis de diriger d’abord  l’ADEENSUP puis l’UNEEM. C’est à la tête de cette emblématique Union qui a semé les germes de la démocratie,  qu’il va s’attirer la foudre du régime répressif du Général Moussa Traoré. Arrêté pour activités subversives envoyé en prison Tiébilé Dramé a fini par s’exiler à Londres. Pour rappel son long séjour londonien n’a pas été un long fleuve tranquille, car tout au long de son exil il n’a cessé de dénoncer les abus et autres manquements aux principes de droits de l’homme au Mali sous le régime du Général Moussa Traoré. Membre d’Amnesty International il a dénoncé toutes les tares du régime dictatorial de Moussa Traoré. A son retour à la patrie mère après la chute du régime du Général Moussa Traoré en 1991, il fonda son journal le Républicain avant de s’engager en politique à la faveur de l’ouverture politique, en adhérant au CNID Faso Yiriwa Ton. Suite à des divergences d’opinion il quitta avec d’autres cadres le parti du soleil levant pour fonder le PARENA, Parti pour la Renaissance Nationale. Grand animateur de la vie politique depuis l’avènement de la démocratie, M Dramé a été de tous les combats pour la préservation des acquis démocratiques. Il fut d’abord ministre dans le gouvernement de transition avant de devenir ministre des Zones arides et Semi arides sous le régime d’Alpha Oumar Konaré. Candidat à plusieurs reprises aux élections présidentielles, M Dramé a dirigé la Commission d’organisation du sommet France- Afrique organisé sous ATT. Grand médiateur dans la crise qui a opposé l’Etat malien  aux rebelles Touareg et qui a abouti en 2012 -2013 à la signature de l’accord de Ouagadougou qui a permis la tenue des élections de 2013 et le retour à l’ordre constitutionnel. Tiébilé Dramé a été également ministre des Affaires Etrangères sous IBK. Opposant aux régimes ATT et IBK, M Dramé a été membre de Mouvement Ante A Bana ou encore front du refus pour la révision de la Constitution de 1992 sous IBK en 2017. Membre fondateur du FSD ou Front pour la Sauvegarde de la Démocratie, en opposition à l’EPM, Ensemble Pour le Mali, Mouvance Présidentielle, M Dramé a soutenu la candidature de Soumaïla Cissé dont il a été d’ailleurs le Directeur de campagne en 2018. Acceptant de rentrer dans le gouvernement d’IBK, le dernier poste de sa carrière  après un compromis politique, M Dramé quittera ce gouvernement à la suite d’un coup d’Etat. Il a définitivement rendu les armes ce 12 Août 2025 en France à l’âge de 70 ans. Dors en paix intrépide combattant ta vie n’a pas été inutile.

Youssouf Sissoko         

Voici quelques  témoignages éloquents qui lui ont été rendus

 TIÉBILÉ DRAMÉ UNE VIE DE COMBAT POUR LE MALI, LA DÉMOCRATIE ET LA PAIX

Malick Touré, administrateur civil 

Ainsi, il était écrit que tu me quitterais ce mardi 12 août 2025, me laissant seul, pour répondre à l’Appel inéluctable et implacable de Notre Créateur, le Maître des cieux et de la terre, le Tout-Puissant dont la Volonté est irrévocable, à un moment où toi et moi nous nous y attendions le moins.

Car ce dimanche 3 août 2025, tu m’écrivais ceci :  » Bonjour cher Aîné, je me bats et tiens la tête hors de cette méchante maladie. Les moments de silence sont des moments particuliers sinon, l’accompagnement de la famille est total : ta bouramousso, les enfants, les amis et les proches comme toi, je tiens bon là, je tiens bon malgré tout …..Parlons-en demain in shaa Allah. « Le mardi 5 août 2025, c’est toi qui m’a informé du rappel à Dieu de Madame Keïta Fanta Diallo, l’épouse du Président Modibo Keïta. Avant-hier, dimanche 10 août 2025, après que tu m’aies envoyé une page d’info américaine sur le Mali par mail je t’écrivais ceci :  » Bonsoir cher Cadet, j’espère que tu vas de mieux en mieux. Tiens bon et nous vaincrons in shaa Allah ! Bonne soirée et bonsoir à toutes et à tous.  » C’était notre dernier échange sans le savoir, hélas.

Ainsi soit-il car tout ce que Dieu fait est bon !

Tu retournes à Lui après avoir consciencieusement rempli la mission à toi assignée par Notre Seigneur sur cette terre du Mali que tu as tant aimée et partout en Afrique où tu te sentais chez toi. Digne fils de Nioro du Sahel, tu es entré très jeune dans l’histoire du Mali en tant que porte-étendard intrépide de la Démocratie et de la Liberté au sein de l’ADEENSUP, puis de l’UNEEM durant la féroce dictature des années de plomb du CMLN.

Très vite, à 22 ans, tu as connu la persécution, la prison, la torture, la déportation dans les bagnes du nord, de Kidal à Tallataye en passant par Ménaka et Bougheïssa, puis l’exil pour le Mali, pour la Liberté pour la Paix.

Ces épreuves ont forgé ta personnalité. Tes convictions et tes valeurs que sont la bonté d’âme le culte de la vérité, la croyance et la soumission à Dieu, l’amour de la Patrie, la loyauté, l’intégrité, la liberté portée en bandoulière, la défense des droits de l’homme, la confiance en l’humain et aux vertus du vivre ensemble ne te quitteront plus jamais.

Rescapé des camps de prisonniers de l’extrême nord du Mali, tu pris le chemin de l’exil pour atterrir à Londres où, auprès d’Amnesty International, tu fis tes classes au sein de la Communauté internationale des Droits de l’homme et du citoyen tout en participant inlassablement à la lutte pour l’instauration de la Démocratie au Mali et la fin de la dictature. Comme partout où tu passes, tu ne laisses personne indifférent, ton engagement en faveur de la protection et de la préservation des droits de l’homme en Afrique de l’Ouest francophone a laissé une trace indélébile et un souvenir impérissable à Amnesty International. Puis, le 26 mars 1991, vint l’heure de la délivrance du Peuple Malien du joug de la dictature et la mise en place de la transition à laquelle tu as participé en tant que membre du gouvernement.

De cette date à nos jours, tu as assumé trois portes feuilles ministériels dans les gouvernants successifs de la 3ème République, toujours avec le même patriotisme, le même dévouement, la même loyauté, la même probité et la même efficacité. Tu as porté haut et loin la voix du Mali sans fanfaronnade ni arrogance, la voix de la Paix et de la coexistence pacifique dans le respect mutuel. Tous ces efforts ont permis à notre pays de récolter de multiples dividendes diplomatiques dont l’historique Accord de Paix de Ouagadougou qui a permis le retour de l’ordre constitutionnel par l’élection présidentielle de 2013.

Tu étais l’un des artisans discret mais efficace du Dialogue National Inclusif de 2019 et un apôtre de la préservation de la paix sociale qui n’a pas hésité à se dresser au sein du gouvernement contre la solution de la répression lors des manifestations populaires de 2019 / 2020. Je suis le témoin oculaire de tes suggestions et de tes conseils au Président IBK pour éviter au Pays le chaos après les élections législatives de 2020. Malheureusement, il n’a pas eu ta lucidité ni ton réalisme au moment où il fallait prendre des décisions courageuses pour le maintien de la paix sociale et de la stabilité politique.

Tiébilé, tu es venu pour le Mali et tu as donné ta vie au Mali !

Je ne t’ai jamais vu renoncer ou être saisi par le découragement quand le bateau Mali tanguait, tu trouvais toujours dans le tumulte et l’incertitude du moment, une infime lueur d’espoir à explorer pour tirer le Pays de l’impasse. Il y a à peine deux semaines tu me soumettais une nouvelle réflexion sur la situation politique de notre Pays et des pistes de solutions à envisager pour une sortie de crise.

En toi, le Mali perd une boussole irremplaçable !

On dit souvent que  » nul n’est Prophète en son pays  » ce fut souvent le cas pour toi Tiébilé, car tu as toujours su flairer les dangers qui menaçaient notre Pays, notre République et notre Démocratie, sonner l’alerte pour ensuite préconiser les pistes de solutions permettant de conjurer les mauvais augures. Malheureusement, comme tous les Prophètes tu n’as pas toujours été suivi et voilà où nous en sommes aujourd’hui.

On dit souvent aussi que derrière chaque grand Homme, il y a toujours une grande Dame et personne ne me contredira en ce qui concerne mon Cadet Tiébilé. J’ai l’habitude de lui dire que si les hommes rivalisent le plus souvent en force, en prestance, en intelligence ou en courage, le domaine déterminant qui peut les départager est celui du mariage, celui de la qualité de la conjointe et que dans ce domaine le Tout Puissant l’a favorisé par rapport à beaucoup de ses congénères.

En effet, ma illustre, respectable et respectueuse Bouramousso Kadidiatou Konaré est une épouse d’exception qui à mes yeux ne peut être comparée qu’à notre Mère Kadija l’illustre épouse de notre Bien Aimé Prophète Mahomet (PSL). Son affection, son dévouement, sa disponibilité et son abnégation pour son mari, sa famille, ses amis dont j’ai été témoin forcent l’admiration. Elle a accompagné mon Cadet Tiébilé, ce combattant intrépide, dans toutes ses batailles jusqu’à la dernière livrée à Paris en 2025. Combien de fois Tiébilé m’a appelé de la clinique où il venait d’être admis pour me dire que ma Bouramousso vient d’arriver de l’aéroport en provenance de Bamako sans l’en avertir ? Elle tenait à assister son mari à chaque instant et ne demandait l’avis de personne. Elle a su aider Tiébilé à fonder une famille exceptionnelle, soudée et solidaire avec des enfants d’exception à l’éducation irréprochable qui l’ont aidé à rendre paisibles et résilients les derniers instants du père de famille.

Je lui souhaite que le Tout Puissant lui accorde la santé, la longévité et le courage dont elle aura besoin pour poursuivre l’œuvre de son époux.

Tiébilé, Dieu le Tout Puissant ne paye jamais le bien par le mal !

Tu as été un Homme de Dieu, tu as été un Homme de bien j’en témoigne devant Dieu. Alors mon cher Cadet, je demande à notre Créateur de te recevoir dans des jardins sous lesquels coulent des ruisseaux pour que tu t’y reposes pour l’éternité en paix après la si difficile mission à toi assignée et accomplie sur terre.

Dors en Paix mon très cher Cadet bien aimé. Tu as fait œuvre utile ici-bas.

Hommage à Tiéblé Dramé : l’âme d’un combattant pour la démocratie malienne

Par Sambou Sissoko, analyste politique

Le 12 août 2025, le Mali a perdu l’un de ses fils les plus illustres. Tiébilé Dramé s’est éteint à Paris, à l’âge de 70 ans, des suites d’une longue maladie. Homme politique, militant des droits humains, diplomate et intellectuel, il fut bien plus qu’un acteur de la vie publique : une boussole morale, un symbole de résilience et un artisan infatigable de la démocratie.

Né le 9 juin 1955 à Nioro-du-Sahel, Tiébilé Dramé s’engage très tôt contre l’oppression. Étudiant à l’École normale supérieure de Bamako, il devient l’une des figures centrales du mouvement étudiant, dirigeant l’ADEENSUP puis l’UNEEM. À une époque où le régime de Moussa Traoré réprimait toute contestation, il ose organiser grèves et manifestations pour exiger des réformes. Arrêté, torturé puis contraint à l’exil, il forge ainsi sa réputation d’opposant intransigeant.

En 1981, il quitte le Mali et rejoint Amnesty International à Londres. De là, il dénonce les violations des droits humains en Afrique de l’Ouest, notamment en Mauritanie, où son action contribue à la libération de prisonniers politiques de la prison de Oualata. Sa voix porte au-delà des frontières, incarnant un panafricanisme authentique, enraciné dans la dignité et la liberté des peuples.

Retour et transition démocratique

Après la chute de Moussa Traoré en 1991, Dramé revient au Mali et joue un rôle clé dans la transition démocratique. Ministre des Affaires étrangères, il représente son pays avec dignité sur la scène internationale. En 1993, il fonde Le Républicain, journal de référence pour le débat d’idées, puis en 1995 le Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), porteur d’une vision réformatrice axée sur la bonne gouvernance, la culture et la modernisation agricole. Sa devise, « Un autre Mali est possible », résumait sa foi inébranlable en l’avenir.

Candidat à la présidentielle en 2002 et 2007, figure de l’opposition au projet de révision constitutionnelle en 2017, soutien de Soumaïla Cissé en 2018, Dramé ne transigeait jamais avec ses convictions. Artisan du dialogue, il a été médiateur dans plusieurs crises régionales, du Burundi à Madagascar, en passant par Haïti, alliant fermeté et sens du compromis. Son retour au ministère des Affaires étrangères en 2019, sous le gouvernement de Boubou Cissé, confirmait son statut d’homme d’État aguerri.

Tiébilé Dramé laisse un vide immense. Comme l’a résumé son camarade de lutte Oumar Mariko : « Tiébilé était un monument de la politique malienne, un homme de conviction, un leader charismatique. » Son parcours, marqué par le courage, la persévérance et l’humanité, continuera d’inspirer les générations futures.

À son épouse, Kadiatou Konaré, à ses neuf enfants et à tout le peuple malien, nous adressons nos condoléances les plus sincères. Tiébilé Dramé n’est plus, mais son rêve d’un Mali uni, démocratique et prospère survivra.

Paix à son âme

Mort de Tiébilé Dramé : un guide, un mentor, une conscience pour le Mali

Par Sega Diabaté, Journaliste

 Le Mali vient de perdre l’un de ses esprits les plus lucides et l’une de ses voix les plus fortes et les plus constantes pour la démocratie et la justice. Tiébilé Dramé, homme politique, diplomate, journaliste et militant infatigable, s’est éteint ce mardi 12 août 2025 à Paris, laissant derrière lui un héritage immense et une génération orpheline de son leadership visionnaire.

Né le 9 juin 1955 à Nioro du Sahel, Tiébilé Dramé a consacré sa vie à servir son pays et à défendre les idéaux de liberté, de vérité et de dialogue. Très tôt, sur les bancs de l’École normale supérieure de Bamako, puis à l’Université de Paris I, il s’engage dans la lutte estudiantine.

Entre 1977 et 1980, il devient l’un des visages de l’Union nationale des Élèves et Étudiants du Mali (UNEEM), défiant avec courage le régime de Moussa Traoré. Cet engagement lui vaut la prison, l’exil et, plus tard, une carrière internationale marquée par la défense des droits humains, notamment à Amnesty International.

De retour au Mali après la chute de la dictature en 1991, il prend part à la transition démocratique en tant que ministre des Affaires étrangères. Fondateur du Parti pour la renaissance nationale (PARENA) en 1995, il se distingue par son indépendance d’esprit et sa constance, refusant les compromissions faciles.

Député, ministre, président de parti, candidat à la présidentielle, médiateur lors des crises nationales, organisateur du sommet Afrique–France, artisan des dialogues de paix avec les groupes armés : chaque rôle qu’il a occupé, il l’a rempli avec rigueur, intelligence et passion pour le Mali.

Mais au-delà des titres et des fonctions, Tiébilé Dramé était un homme de convictions, un éclaireur qui savait écouter, conseiller et inspirer. Pour moi, il n’était pas seulement une figure publique : il était mon guide spirituel, un repère moral et intellectuel. Ses paroles résonnaient toujours comme des appels à la lucidité et à l’action. Il m’a appris que la politique pouvait être noble si elle restait au service du peuple, et que le dialogue, même dans la tempête, était la voie la plus sûre vers la paix.

Aujourd’hui, nous pleurons un homme qui a incarné l’engagement total pour son pays. Mais nous célébrons aussi l’héritage qu’il laisse : celui d’un Mali où le débat, la justice et la paix restent des valeurs cardinales.

À sa famille, à ses proches, à ses compagnons de lutte, je présente mes condoléances les plus attristées. Que la terre lui soit légère. Et que son exemple continue d’éclairer nos pas, comme il a éclairé les miens.

Diamberé (comme il aimait m’appeler)

Source: maliweb.net

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