Visite présidentielle à Nouadhibou : une scène insolite trouble le protocole
Lors de sa visite officielle à Nouadhibou, le président mauritanien a été interpellé par une scène insolite : un homme déguisé courant près du cortège. Une image décalée face à la solennité du déplacement présidentiel.
Alors que le président lançait des projets d’envergure à Nouadhibou, un homme déguisé surgit près de son cortège, perturbant brièvement la solennité du moment. Une scène insolite ! Une image symbolique, entre ferveur populaire et décorum républicain.
Dans le souffle vibrant de la capitale économique, le président de la République entama ce week-end une visite officielle empreinte de gravité et de promesse. Il venait lancer d’importants projets structurants — dans les domaines de l’infrastructure, de l’énergie et de l’emploi — et, comme à son habitude, c’est avec calme et sérieux qu’il se présenta, fidèle à une posture de chef d’État qui inspire la retenue, la courtoisie et la mesure.
Mais au cœur de cette mise en scène républicaine, une image incongrue surgit, comme une note dissonante dans une partition bien orchestrée. Un homme, vêtu d’un accoutrement étrange — que d’aucuns décrivent comme fantomatique — fendit la foule pour courir à quelques pas seulement du cortège présidentiel, criant à gorge déployée ses louanges, tel un troubadour égaré au seuil du pouvoir.
La retenue du président, dont la courtoisie, le calme et la dignité inspirent le respect, n’a nul besoin d’éclats ni de scènes improvisées : sa présence seule suffit, droite et sobre, au milieu de son peuple. C’est justement cette simplicité majestueuse qui mérite d’être protégée des débordements et des fausses ferveurs.
La solennité d’un déplacement présidentiel ne saurait être le théâtre d’improvisations spectaculaires. Et l’image de l’État, comme celle de son chef, ne peut s’accommoder d’un folklore aussi brouillon qu’inattendu.
À chacun son rôle. À la foule, l’émotion sincère. À l’État, la rigueur. Et aux ombres qui s’agitent trop près de la lumière, le devoir du retrait.
Yedaly Fall