14-Juillet 2025 : La France affiche une armée prête au combat face à un monde instable
Le défilé du 14-Juillet 2025 à Paris a mis en scène une armée française renforcée, prête à faire face à des menaces croissantes. Un événement marqué par des alliances stratégiques et une hausse historique du budget de la défense.
Paris, 14 juillet 2025 — Sur les Champs-Élysées, le traditionnel défilé militaire du 14-Juillet a pris cette année une tonalité plus grave et résolument stratégique. Au lendemain de l’annonce par le président Emmanuel Macron d’une hausse significative du budget de la défense, les 7 000 soldats mobilisés, accompagnés de 65 avions, 34 hélicoptères, 247 véhicules et 200 chevaux de la Garde républicaine, ont défilé devant les plus hautes autorités françaises et étrangères, symbolisant une armée « prête au combat » dans un monde décrit comme « plus brutal ».
L’ouverture du cortège a été marquée par la participation remarquée des troupes indonésiennes, invitées d’honneur de cette édition, en écho au partenariat stratégique scellé entre Paris et Jakarta pour renforcer l’influence française dans la région indo-pacifique. Plus de 450 militaires venus d’Indonésie, dont un impressionnant détachement musical aux uniformes chamarrés, ont ouvert la marche, précédés par la Patrouille de France et le défilé aérien. Ils ont défilé sous les regards d’Emmanuel Macron, de son homologue indonésien Prabowo Subianto, ainsi que de l’émir du Koweït, Mechal al-Ahmad al-Sabah.
Une armée en démonstration de puissance
Organisé comme une véritable opération militaire, selon les mots du gouverneur militaire de Paris, le général Loïc Mizon, le défilé a mis en avant les capacités opérationnelles de l’armée française, notamment sa faculté à déployer une brigade – soit plus de 7 000 hommes – en dix jours, avec tout le soutien logistique et les équipements nécessaires. À l’horizon 2027, la France vise à projeter une division entière (20 000 hommes) en 30 jours.
La 7e brigade blindée, composée d’unités d’infanterie, de cavalerie, d’artillerie et du génie, a défilé en tenue de combat, illustrant la posture de « brigade bonne de guerre », selon le général Mizon, c’est-à-dire apte à entrer en action immédiatement.
Ce défilé a également souligné la solidarité militaire européenne et internationale : une compagnie belgo-luxembourgeoise, la force franco-finlandaise de la Finul (au Liban), et l’équipage de la frégate Auvergne, engagé en mer Baltique et en Arctique, ont défilé côte à côte avec les troupes françaises.
Vers un effort budgétaire sans précédent pour la défense
La dimension stratégique de l’événement trouve un écho direct dans la dernière Revue nationale stratégique, publiée ce lundi, qui affirme que « la France et ses alliés européens pourraient être confrontés à une guerre majeure de haute intensité d’ici 2030 ». En conséquence, le chef de l’État a confirmé une hausse progressive des crédits militaires : +3,5 milliards d’euros en 2026, puis +3 milliards supplémentaires en 2027. D’ici la fin du second quinquennat d’Emmanuel Macron, le budget des armées atteindra près de 64 milliards d’euros, quasiment le double de celui de 2017.
Un effort soutenu par la population : selon un sondage Odoxa – Backbone pour Le Figaro, 72 % des Français se disent favorables à l’augmentation des dépenses de défense.
Une jeunesse au cœur de l’engagement
Le président Macron a également mis à l’honneur les dispositifs d’engagement volontaire : des membres du service militaire volontaire (SMV) et du service militaire adapté (SMA) de Nouvelle-Calédonie ont pris part au défilé, incarnant la volonté présidentielle de redonner du sens au service de la nation pour la jeunesse.
Avant le début de la parade, Emmanuel Macron a participé à une cérémonie émouvante sous l’Arc de Triomphe, remettant un glaive symbolique au président du Comité de la flamme, à l’occasion du centenaire de la flamme du soldat inconnu. Cette édition du 14-Juillet a aussi marqué les 100 ans du Bleuet de France, emblème de solidarité envers les anciens combattants.
Un défilé marqué par quelques incidents mineurs
Fait rare, un cheval de la Garde républicaine a chuté durant le défilé, et un autre s’est momentanément égaré. Des incidents vite maîtrisés qui n’ont pas entaché le bon déroulement global d’une cérémonie à haute portée symbolique.
Avec AFP
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