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« Nous avons suffisamment de problèmes »: Trump veut envoyer des Vénézuéliens expulsés des États-Unis au Nigéria, le pays d’Afrique refuse

Vénézuéliens expulsés des États-Unis au Nigéria
« Nous avons suffisamment de problèmes »: Trump veut envoyer des Vénézuéliens expulsés des États-Unis au Nigéria, le pays d’Afrique refuse
Donald Trump ferait pression sur plusieurs pays d’Afrique pour qu’ils acceptent d’accueillir des immigrés expulsés des Etats-Unis. Le Nigeria a déjà donné sa réponse: c’est non.
Le Nigeria ne cédera pas. « Nous avons déjà suffisamment de problèmes (…) Il serait injuste pour nous d’accepter 300 Vénézuéliens expulsés », affirme le ministre des affaires étrangères de ce pays d’Afrique de l’Ouest de 230 millions d’habitants.

Yusuf Tuggar dénonce « une pression considérable exercée par les Etats-Unis » pour que son pays concède à accueillir des individus, pour certains « tout droit sortis de prison ».

Le chef de la diplomatie nigériane parle de pressions notamment parce que Washington vient d’instaurer de nouvelles restrictions en matière de visas. Les titres délivrés aux Nigérians seront désormais strictement à entrée unique et ne dépasseront pas une durée de 3 mois.

Plan d’accueil

La semaine dernière, à la Maison Blanche, Donald Trump a accueilli les présidents du Libéria, du Sénégal, de la Guinée-Bissau, de la Mauritanie et du Gabon. Il leur a présenté un plan d’accueil de migrants, sur leur territoire.

Selon le Wall Street Journal, dans un document qui leur a été envoyé avant la rencontre, le Département d’Etat les appelle à accepter le « transfert digne, sûr et rapide depuis les Etats-Unis » de ressortissants de pays tiers.

Il leur demande de s’engager à ne pas les renvoyer « dans leur pays d’origine ou dans leur pays de résidence jusqu’à ce qu’une décision finale ait été prise » sur leurs demandes d’asile aux États-Unis.

Les dirigeants africains concernés n’ont pas fait de commentaire après la rencontre. Certains redouteraient des sanctions s’ils refusaient de coopérer. D’autant qu’une menace plane: leurs pays, à l’exception de la Guinée-Bissau, pourraient être ajoutés à la liste de ceux déjà concernés par l’interdiction d’entrer aux Etats-Unis.

Après l’Amérique centrale, l’Afrique

Donald Trump souhaite conclure en Afrique le même type d’accord passé en Amérique centrale. Le Panama a accueilli des centaines de migrants expulsés des Etats-Unis, pour beaucoup originaires du Moyen-Orient. En mars, le Salvador a emprisonné sur son sol plusieurs centaines de membres présumés de gangs vénézuéliens.

Mais Trump, qui a promis d’expulser un nombre record de personnes en situation irrégulière lors de sa campagne, a besoin de davantage de partenaires.

Au début du mois, huit migrants en situation irrégulière ont été expulsés vers le Soudan du Sud, où l’ONU redoute une reprise de la guerre civile. Sur ces huit hommes, sept viennent du Mexique, de Cuba, du Vietnam, du Laos et de la Birmanie.

L’administration américaine fait valoir depuis le début qu’elle a le pouvoir d’expulser des citoyens étrangers vers d’autres pays tiers si leur pays d’origine refuse de les accueillir. En juin, la Cour suprême s’est rangée de son côté.

Le Nigeria est le seul pays à s’être opposé jusqu’ici à la demande de Washington. Les autres refuseront-ils également de se céder? Quelles conséquences alors pour ces nations qui paient déjà le prix de la fin de l’aide américaine?

Caroline Loyer

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Source: bfmtv

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