Le président renforce sa stature après le mini-sommet africain
De retour du mini-sommet africain, le président gagne en crédibilité internationale et redéfinit l’équilibre politique en Mauritanie. Une nouvelle ère s’ouvre.
Le retour du Président de la République après sa participation remarquée au mini-sommet africain initié par président américain Donald Trump marque un tournant décisif dans la dynamique politique nationale. Ce déplacement, bien plus qu’une simple visite diplomatique, a permis au chef de l’État de consolider son image sur la scène internationale et de sceller une nouvelle légitimité, fondée sur la confiance renouvelée des grandes puissances mondiales.
En effet, le président n’est plus seulement perçu comme le dirigeant d’un État sahélien en quête de stabilité ; il incarne désormais un partenaire crédible, lucide et stratège, dont la voix compte dans les cercles décisionnels de l’Afrique et du monde arabe. Les signes ne trompent pas : ses rencontres bilatérales avec des figures majeures de la diplomatie régionale et internationale ont témoigné d’un respect nouveau et d’une reconnaissance affirmée. Dans un monde en recomposition, cette proximité avec les puissants rééquilibre les rapports de force, renforce le rayonnement du pays et repositionne la Mauritanie comme un acteur central dans les enjeux du Sahel, de l’énergie et de la coopération intercontinentale.
Sur le plan intérieur, ce rayonnement extérieur n’est pas sans conséquence. Il donne au président un avantage politique considérable dans un contexte marqué par une reconfiguration des équilibres. La majorité présidentielle s’élargit, se soude et se renforce, traduisant une adhésion croissante autour d’un leadership désormais conforté à la fois de l’intérieur et de l’extérieur. Les partenaires politiques, autrefois attentistes ou sceptiques, réévaluent leurs positions face à une dynamique qui dépasse le clivage traditionnel entre pouvoir et opposition.
Ainsi, la situation politique du pays n’est plus la même qu’avant ce déplacement à haute portée symbolique et stratégique. Ceux qui, dans l’ombre, misaient sur des appuis extérieurs pour nourrir leur influence interne, se trouvent désormais affaiblis. Le champ politique se clarifie, et avec lui, les rapports de force se réorganisent autour d’un pôle dominant : celui du président et de son projet.
Dans ce nouveau contexte, l’ouverture au dialogue, proclamée à maintes reprises par le chef de l’État, prend une résonance nouvelle. Elle ne relève plus de la simple rhétorique de l’inclusion, mais s’impose comme un choix politique structurant. Les portes demeurent grandes ouvertes à ceux qui souhaitent participer de bonne foi à la construction nationale. Mais cette ouverture n’est pas sans condition : elle exige un engagement sincère, une vision claire et une volonté commune de faire avancer le pays.
Autrement dit, la main tendue reste ferme, mais la marche en avant ne sera pas suspendue pour attendre les retardataires. Le train du progrès est en mouvement, et ceux qui s’accrochent aux illusions du passé risquent de le voir passer sans eux. C’est là l’essence du moment politique que nous vivons : un virage à ne pas manquer, une occasion historique de refonder l’unité nationale sur la base d’une légitimité renforcée, tant au niveau interne qu’international.
Feuille de route du dialogue: Fin du premier acte !
Ahmed Ould Bettar
