La Mauritanie lance l’École de la Deuxième Chance avec l’appui de l’Union européenne
Le ministre de la Formation professionnelle a lancé, avec le soutien de l’Union européenne, le projet "École de la Deuxième Chance" visant à réinsérer les jeunes déscolarisés dans le système éducatif à travers la formation technique et professionnelle.
École de la Deuxième Chance
Nouakchott, le 8 juillet 2025 – Rapide Info MR
Dans le cadre de ses efforts pour réformer en profondeur le système de formation et d’enseignement en Mauritanie, le ministre de la Formation professionnelle, de l’Artisanat et des Métiers, M. Mohamed Maelainine Ould Eyih, a présidé mardi soir à Nouakchott une rencontre consacrée à la présentation de l’étude du programme national de l’École de la Deuxième Chance, appuyé financièrement par l’Union européenne.
Placée sous le thème : « Une stratégie nationale pour combler les lacunes éducatives dans la formation technique et professionnelle », la rencontre a réuni de nombreux représentants des départements ministériels concernés, des partenaires techniques et financiers, du patronat ainsi que des organisations de la société civile spécialisées dans l’éducation et la formation.
Une initiative stratégique portée au plus haut niveau
Dans son allocution d’ouverture, le ministre Ould Eyih a souligné l’importance de ce projet, saluant l’appui constant de l’Union européenne au secteur de la formation professionnelle. Il a également mis en avant l’engagement personnel du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani en faveur de ce secteur stratégique, considéré comme un levier clé du développement économique et social.
Le ministre a précisé que l’étude présentée s’appuie sur des expériences nationales et internationales pertinentes, ce qui en garantit l’adaptabilité au contexte mauritanien et aux besoins spécifiques des jeunes en situation de vulnérabilité.
Une réponse concrète à l’exclusion scolaire
L’un des moments phares de la rencontre a été la présentation technique assurée par le Dr Mohamed Ali Deyahi, directeur du cabinet C.E. et chef de l’équipe chargée de l’étude, assisté de plusieurs experts, notamment Mme Nadia Akrebi, spécialiste en formation, et M. Youssouf Tandia, expert en éducation et insertion des jeunes en situation de précarité.
Les échanges ont mis en lumière le rôle crucial que peut jouer l’École de la Deuxième Chance dans la réintégration des jeunes déscolarisés ou en rupture avec le système éducatif traditionnel, en leur offrant des parcours adaptés pour l’acquisition de compétences utiles et valorisables sur le marché du travail.
Un partenariat renforcé
De son côté, M. Rémi Linares, responsable des programmes à la délégation de l’Union européenne à Nouakchott, a exprimé sa satisfaction quant à la qualité du travail accompli et à l’état d’avancement de la coopération avec les autorités mauritaniennes. Il a félicité l’équipe d’experts pour la rigueur de l’étude et a souhaité plein succès à ce projet novateur.
M. Brahim Fall Ould Mohamed Lemine, président du Conseil supérieur de l’Éducation, a pour sa part assuré de l’engagement de son institution à soutenir cette initiative, en insistant sur la nécessité d’unir les efforts pour une réforme éducative inclusive et durable.
Une vision à long terme
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale d’inclusion éducative et sociale, visant à élargir l’accès à l’éducation et à la formation pour les jeunes marginalisés, tout en promouvant une justice éducative équitable. Il vient renforcer la dynamique des réformes engagées par les pouvoirs publics pour adapter l’enseignement aux réalités socioéconomiques du pays.
La rencontre s’est déroulée en présence du secrétaire général du ministère, M. Amadi Ould Taleb, ainsi que plusieurs cadres du secteur, témoignant de la forte mobilisation institutionnelle autour de cette initiative porteuse d’espoir pour de nombreux jeunes Mauritaniens.
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