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Tourisme patriotique : Quand les vacances deviennent une mission d’État

Nouveauté dans les politiques publiques : cette année, les vacances ministérielles se feront à l’intérieur du pays. Une stratégie touristique assumée par la ministre Zeinabou Mint Ahmednah, avec une presse nationale mobilisée dans tous les sens du terme.

Tourisme patriotique

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C’est officiel. Nouakchott a déclaré l’état de vacance… dans les wilayas.
Cette année, sur ordre, les ministres, les DG, les SG, et même les RG, devront poser leurs valises non pas à Roissy, mais à Diadjibine Gandéga, dans le Gorgol profond.
La ministre du Tourisme, madame Zeinabou Mint Ahmednah, l’a dit avec fierté devant les caméras :
« On a pris le slogan ‘Mon pays, ma destination’… parce que les devises qui sortent du pays pendant les vacances, c’est trop ! Maintenant, elles doivent sortir… dans les poches des vendeurs de méchoui d’Aleg ! »
Mais parlons sérieusement.
La presse ? Sollicitée. Encore. Toujours. Partenaire ici, vigile là-bas, guide touristique maintenant. On nous veut partout : au lancement, à l’arrivée, aux interviews, aux photos, aux drames logistiques et même à la traduction en quatre langues du menu local.
Moi-même, journaliste par défaut, griot du net par nécessité, j’envisage sérieusement de démissionner de l’exil. C’est décidé : je rentre au pays et j’ouvre une agence de presse spécialisée dans « la couverture institutionnelle touristique forcée ». Ça rapporte. Les appels d’offre pleuvent. Et les ministres, en sandales, ça se photographie bien.
Selon les théoriciens de la relance, les budgets vacances des ministres, désormais rapatriés au bled, vont irriguer le terroir. La boisson fraîche commandé par Madame la SG à Sélibaby va permettre à un boutiquier d’acheter un nouveau frigo. Le passage de Monsieur le ministre à Terjit, pourrait booster l’économie locale… ou au moins les ventes de dattes.
Même Dème, notre ambassadeur de la diaspora, est interpellé dans le plan : « Reviens au bercail, laisse tomber la Crète et investis à Chinguetti ! »
On sent que les hautes sphères ont compris que le tourisme n’est pas qu’une carte postale, c’est un programme macroéconomique.
La Mauritanie ne manque pas de charme. Elle Manque de climatisation. Mais qu’importe.
Avec cette initiative, le désert devient destination, le sable devient spa, et le troupeau de chèvres, animation de pleine nature.
Bonnes vacances à tous. Et surtout, bon courage à la presse : cette année, le guide touristique, c’est vous.

Mohamed Ould Echriv Echriv

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